Guide de gram­mai­re française
pour étudiants fin­no­pho­nes

  Index alphabétique

Expression
fran­çaise

C A T A L O G U E
de mots et tournures
problématiques

Pages à lire et à relire

Erreurs fréquentes
facilement évitables

Dif­fi­cul­tés syntaxiques

Problèmes divers

Catalogue de mots et tournures problématiques

La liste ci-dessous regroupe différentes erreurs ou impropriétés typiques relevées au fil des années dans les travaux d’étudiants et concernant la construction des verbes, le sens ou la place des ad­ver­bes, des problèmes de vocabulaire divers ou des expressions typiques (et typiquement mal utilisées ou mal comprises). Ces erreurs sont gé­né­ra­le­ment dues à l’in­flu­en­ce de la L1 (le fin­nois), mais aussi au fait que les sources utilisées pour la rédaction des mémoires sont souvent en anglais. Et d’une façon gé­né­rale, au fait que les étudiants ont eu peu d’occasions de rédiger des textes en fran­çais, et encore moins des textes de plus de dix pages.

Vous trouverez aussi certaines suggestions ou recommandations de tournures utiles. Tout n’est pas expliqué en détail. Vous avez un excellent moyen de vé­ri­fier les con­tex­tes et les ex­em­ples d’em­ploi : googlez !

Pour faciliter l’utilisation, la liste comporte des entrées en fran­çais et en fin­nois. En rédigeant un texte, on peut en cas de doute vérifier (avec la fonction Chercher/Etsi/Search du navigateur) le sens d’un mot fran­çais ou la traduction d’un mot fin­nois, et aussi la forme exacte/précise d’une expression fran­çaise.

Liste de mots et de tournures

accentuer  est souvent utilisé abusivement dans le sens d’ « insister sur ». Le fin­nois korostaa se traduit nor­ma­le­ment par insister sur, mettre l’accent sur, souligner l’importance de. Le mot ac­cen­tuer signifie « rendre plus net », « rendre plus visible » : cette lumière accentue les ombres ou bien ces lacunes accentuent le manque de consistance de l’ouvrage. Quant à la construc­tion *accentuer sur qch ou *accentuer que, elle est agram­ma­ti­cale en fran­çais. Lire Voir aussi *insister que ci-dessous.

accorder  Dans la construc­tion accorder une grande atten­tion à un pro­blè­me, le mot pro­blè­me, qui est le CVP, ne peut pas devenir le sujet du ver­be au passif. Lire. Des constructions com­me **cette ques­tion a été accordée peu d’attention sont cou­rantes chez les fin­no­pho­nes, et pourtant elles sont agram­ma­ti­cales et à éviter ! Lire

alors  Ne pas utiliser alors à la place de donc : *Cet ex­em­ple montre alors que… = Cet ex­em­ple montre donc que / Cet ex­em­ple montre ainsi que… Lire

approfondi Le mot profondément est souvent utilisé de façon erronée pour traduire lähemmin, syvällisemmin. En gé­né­ral, profondément signifie « syvästi » (je suis profondément choqué, c’est profondément immoral). Syvällisesti se traduit de façon approfondie, expression qu’il faut mémoriser, connaitre, et utiliser. Bien qu’elle soit plus longue que le mot profondément, c’est celle-là qu’on emploie dans le discours didactique : étudier / apprendre / connaitre / examiner de façon approfondie.

De même, la tournure examiner (étudier / aborder) *plus profondément (fin­nois tutkia tarkem­min, syventää) est impropre. En fran­çais, la for­me précise est :

examiner qch de façon (plus) approfondie / étudier qch de façon (plus) ap­pro­fon­die / examiner qch de plus près, s’intéresser de plus près à qch

aussi  Ne pas utiliser aussi en tête de phrase dans le sens de myös (éga­le­ment). En tête de phrase ou de pro­po­si­tion, aussi signifie niinpä. Lire

autrement dit  est une expression plus polyvalente que c’est-à-dire pour traduire le fin­nois toisin sanoen. À utiliser sans réserve !

bien  Atten­tion à ne pas utiliser bien devant un ad­jec­tif dans le sens de hyvin. Lire

cas  (en au­cun cas)  signifie ei missään tapauksessa, ei alkuunkaan (cette ex­pres­sion est synonyme de « ab­so­lu­ment pas, nullement, pas du tout »). Pour dire ei yhdessäkään tapauksessa, il faut utiliser la pré­po­si­­tion dans : dans au­cun cas :

Nous n’avons trouvé d’occurrence de ce mot dans au­cun cas examiné. Ou, mieux :
Nous n’avons trouvé d’occurrence de ce mot dans au­cun des cas examinés.

c’est-à-dire  Pensez à employer plus souvent au­tre­ment dit ou en d’autres termes. Si on utilise c’est-à-dire devant un GN ou un groupe prépositionnel, on le construit directement (a) ; si on l’utilise davant une pro­po­si­tion, il faut utiliser la con­jonc­tion que, car c’est-à-dire n’est pas une locu­tion adverbiale com­me le fin­nois toisin sanoen. Avec au­tre­ment dit, on n’utilise pas que, c’est pourquoi cette expression est plus simple à utiliser et aussi plus typique de l’expression écrite :

(a) nous reviendrons sur le cas précédent, c’est-à-dire la situation réelle en classe / autrement dit la situation réelle en classe…
(b)… *c’est-à-dire l’auteur veut montrer… → c’est-à-dire que l’auteur veut monter… / au­tre­ment dit, l’auteur veut montrer…

com­me ça  est une locu­tion très pratique pour rendre en fran­çais divers ad­jec­tifs ou ad­ver­bes fin­nois, mal­heu­reu­se­ment cette tournure est fa­mi­liè­re et doit être évitée dans la rédac­tion écrite soi­gnée. Utiliser tel, de ce gen­re etc. Lire

com­mentaires  Pour dire qu’un point par­ti­cu­lier est clair ou évident, inutile à com­menter, etc. on peut utiliser la tournure [cet ex­em­ple, cette règle, ce point, etc.] n’appelle pas de com­mentaires.

*com­menter que  On ne peut pas utiliser com­menter avec une complétive nor­ma­le ou inter­ro­ga­ti­ve com­me CVD :

L’étudiant a com­menté *que les études durent trop longtemps. → L’étudiant a com­menté le fait que les études durent trop longtemps

Si on veut faire suivre le verbe d’une complétive interrogative, il faut utiliser la construction support la question de savoir :

Certains élèves ont également com­menté *dans quelle mesure la grammaire peut être apprise pendant le cours.→ Certains élèves ont également com­menté la question de savoir dans quelle mesure la grammaire peut être apprise pendant le cours.

concentrer  (se concentrer sur qch) Ce ver­be se construit avec la pré­po­si­tion sur (la construc­tion *se con­cen­trer qch est agram­ma­ti­cale). De toute façon, c’est un verbe qu’il faut utiliser avec parcimonie (säästeliäästi) : les fin­no­pho­nes abusent du ver­be se concentrer sur qch pour rendre l’idée de keskittyä jhk. Le ver­be se concentrer sur qch signifie qu’on centre son atten­tion sur quel­que chose d’essentiel, en laissant de côté d’autres choses. On peut donc l’utiliser par ex­em­ple en présentant plusieurs aspects ou plusieurs options et en disant qu’on se concentrera sur (par ex­em­ple) deux de ces aspects ou options. Pour cette raison :

1) Il est impropre de com­mencer un travail ou une argumenta­tion en disant Dans ce travail nous nous concentrerons sur… sans avoir d’abord exposé diverses options possibles. On ne peut pas se concentrer sur une chose si cette chose est la seule envisagée, puisqu’elle est alors par dé­fi­ni­tion la seule chose sur laquelle on peut centrer son at­ten­tion. Si on veut ex­pri­mer sim­ple­ment l’idée qu’on s’intéresse plus par­ti­cu­liè­re­ment à tel ou tel aspect (par ex­em­ple la gram­mai­re), on dira :

nous nous intéresserons à la gram­mai­re
nous nous intéresserons (plus) par­ti­cu­liè­re­ment à la gram­mai­re
nous étudierons plus par­ti­cu­liè­re­ment la gram­mai­re

On peut dire par ex­em­ple aussi : Nous laisserons de côté (ou nous négligerons) les exercices de vocabulaire et nous nous concentrerons sur la gram­mai­re.

Pour les mêmes raisons, il est impropre et tautologique de dire par ex­em­ple *Les questions de la section 3 se concentrent sur les études de fran­çais  : la section 3 (ou 4, ou 5 etc.) concerne de toute façon un champ spécifique, précis, limité (puisque c’est une section et pas l’ensemble du document), donc par dé­fi­nition dans cette section, on s’intéresse à un point par­ti­cu­lier. On peut dire par ex­em­ple  :

Les questions de la section 3 portent sur les études de fran­çais / concernent les études de fran­çais, ou bien La section 3 est consacrée aux études de fran­çais etc.

2) Il est impropre et tout à fait tautologique de dire *se concentrer uni­que­ment ou *se concentrer seulement sur quel­que chose. On peut dire s’intéresser uni­que­ment/ plus par­ti­cu­liè­re­ment à qch ou se consacrer uni­que­ment/ plus par­ti­cu­liè­re­ment à qch. *Se concentrer uni­que­ment signifierait « s’in­té­res­ser uni­que­ment uni­que­ment ».

3) Pour la même raison, on évitera la tautologie qui consiste à dire *nous nous sommes concentré de plus près sur…. Soit on dit nous nous sommes intéressé de plus près à, soit nous nous sommes concentré sur… En outre, s’intéresser de plus près à qch ne signifie pas tou­jours la même chose que se concentrer sur qch. Cette tournure signifie plutôt tutkia tar­kem­min, ottaa käsittelyyn, siirtyä käsittelemään etc.

4) Il peut être contraire à la logique de dire plusieurs fois dans un même ensemble de texte qu’on se concentre sur qch. Com­me se concentrer signifie « traiter uni­que­ment », si on annonce plus loin qu’on se se concentre (encore) sur autre chose, cela peut signifier qu’on va s’intéresser à autre chose (malgré ce qu’on a dit avant) et être en contradiction avec le premier se concentrer.

conclusion  On ne dit pas *faire des conclusions (fi. tehdä johtopäätös), mais tirer des con­clu­sions.

confondre  est très fréquemment utilisé de façon erronée dans le sens de hämmentää jkta, ai­heut­taa sekaannusta jkssa, par ex­em­ple *cette règle risque de confondre les élèves. Or confon­dre ne s’em­ploie pas transitivement dans ce sens. Quand il est transitif, confondre signifie se­koit­taa (con­fon­dre un élève avec un autre sekoittaa oppilas toiseen, confondre un temps avec un autre sekoittaa aikamuoto toiseen etc.). Pour traduire l’idée de aiheuttaa sekaannusta oppilaassa, johtaa oppilas harhaan, il faut dire :

semer la confusion dans l’esprit de l’élève / provoquer des confusions chez l’élève, induire l’élève en erreur / dérouter les élèves [avec le sens de saattaa ymmälleen]

Ne pas confondre (!) le mot confusion avec confus (voir ci-dessous). Regardez aussi les sens de ces deux mots et leurs em­plois littéraires dans un grand dictionnaire.

confus  signifie hämillään, nolostunut. *Cette règle risque de rendre les élèves confus (sääntö saattaa nolostuttaa oppilaita) doit se dire :

Cette règle risque de semer la confusion dans l’esprit des élèves. (voir confondre ci-dessus.)

consister  D’une manière gé­né­rale, éviter d’utiliser le ver­be consister en, car il entraine de nom­breux pro­blè­mes de construction. Il est suivi de la pré­po­si­tion en, laquelle ne peut pas être suivie d’un arti­cle dé­fi­ni masculin ni pluriel, et après consister en on utilise en gé­né­ral l’arti­cle zéro ou des in­dé­fi­nis : notre corpus consiste en ex­em­ples variés / en divers ex­em­ples. Il vaut mieux utiliser les ver­bes comprendre käsittää, comporter sisältää, être composé de koostua jstak, contenir sisältää.

*continuer que  On ne peut pas utiliser continuer avec une complétive com­me CVD. Lire

dans ce  cas  Cette expression a nor­ma­le­ment une valeur consécutive et signifie siinä ta­pauk­ses­sa, silloin. Le mot ce ne renvoie pas au cas dont on veut parler. Pour rendre l’idée de tässä tapauksessa, utiliser :

en l’occurrence, dans le cas présent, dans ce cas-ci, dans le cas qui nous occupe

dépouiller  käydä läpi, tutkia (tarkoin) est un ver­be qu’on peut utiliser en parlant d’un corpus assez long : Nous avons dépouillé un corpus de 50 textes… Ne pas abuser toutefois de ce ver­be (alterner par ex­em­ple avec examiner et étudier).

décision  On ne dit pas *faire une décision (fi. tehdä päätös), mais prendre une dé­ci­sion.

*dépendant de  Ce par­ti­ci­pe ne peut pas s’utiliser com­me pré­po­si­tion signifiant jstak riippuen (cal­que de l’anglais depending on). La pré­po­si­tion cor­res­pon­dant à riippuen siitä (että) est en fonc­tion de ou selon :

…*dépendant des résultats, nous pourrons nous faire une image plus précise…
en fonc­tion des résultats, selon les résultats, nous pourrons…

Le par­ti­ci­pe dépendant de peut évidemment s’utiliser si né­ces­sai­re, mais il ne for­me pas une lo­cu­­tion pré­po­si­tion­nelle :

la pro­po­si­tion dépendant de la principale ■ les pays dépendant de cette aide…

de plus  Ne pas utiliser en plus com­me ad­ver­be (lisäksi) en tête de phrase ou de pro­po­si­tion : dans le code écrit strict, on utilise de plus, / en outre (ex­em­ple (a) ci-dessous). La for­me en plus s’utilise couramment dans le fran­çais parlé en tête de phrase, mais elle est légèrement fa­mi­liè­re à l’écrit. En revanche, la locu­tion pré­po­si­tionnelle en plus de peut s’utiliser librement (b), com­me variante de outre (atten­tion à la for­me exacte de outre, lire).

(a) Nous avons trouvé très peu d’ex­em­ples. De plus, ces ex­em­ples proviennent tous de textes anciens.
(b) En plus des ex­em­ples mentionnés / Outre les ex­em­ples mentionnés au paragraphe précédent, on peut citer éga­le­ment deux autres cas intéressants.

différent différemment Le verbe différer se construit avec de (lire…). L’ad­jec­tif différent et l’ad­ver­be différemment se construisent donc aussi avec de, et non pas que (erreurs très fré­quen­tes chez les fin­no­pho­nes, lire…) :

Cette théorie est différente de la théorie de la théorie de la motivation. (et non pas différente *que)
Cette phrase doit se comprendre différemment de la précédente (et non pas différemment *que la précédente)

différer  Ce ver­be n’est pas réfléchi (*se différer de qch est une erreur très fréquente chez les fin­no­pho­nes, Lire…). On dit : différer de, être différent de :

ce cas diffère du précédent, ces ex­em­ples diffèrent des autres

éga­le­ment  ne pas utiliser en tête de phrase. Lire

entrainer  Ce ver­be se construit avec un pro­nom réfléchi et la pré­po­si­tion à. La construc­tion transitive di­rec­te (*entrainer la prononciation) calquée sur le fin­nois harjoitella jtak est agram­maticale. On dit s’en­trainer à qch, ou s’exercer à qch. Voir ci-dessous exercer :

s’entrainer à la gram­mai­re, s’entrainer à la prononciation, s’entrainer à prononcer

en plus  Voir De plus.

entendre  Voir tarkoittaa.

éprouver  : le ver­be éprouver ne peut pas se construire avec une com­plé­tive. Pour rendre l’idée de kokea että, on utilisera en fran­çais avoir le sentiment que ou trouver que. Voir kokea.

essayer  Dans la rédac­tion scientifique, on préfère utiliser le synonyme tenter (de). Essayer est un peu plus concret et laisse supposer qu’on n’est pas sûr d’y arriver (« on va essayer, mais ça semble vraiment dur et au-dessus des forces du lo­cu­teur »). Nous tenterons de classer les don­nées… est plus neu­tre et ex­pri­me une intention.

essentiel L’ex­pres­sion très essentiel est une tautologie, car essentiel a une valeur de su­per­la­tif ab­so­lu : on utilise soit essentiel seul, soit on peut dire tout à fait essentiel, voir Le superlatif absolu. Pour la même raison, on évitera de dire que telle ou telle chose est *la plus essentielle, plutôt : cette chose est essentielle / cette chose est la plus im­por­tan­te.

est-ce que ou question avec inversion ? Les in­ter­ro­ga­tions avec in­ver­sion et celles cons­trui­tes avec est-ce que ne sont pas tou­jours parfaitement interchangeables. Dans un écrit de type ar­gu­men­ta­tif (comme un article scientifique ou le gradu), la ques­­tion avec in­ver­sion est plutôt perçue com­me une vraie ques­tion qu’on pose au lecteur, tandis que la ques­­tion avec est-ce que peut s’interpréter com­me une ques­tion que l’auteur se pose à lui-mê­me (com­me une manière de réfléchir sur ce qu’il dit), sans que cela implique une réponse concrète. Si on veut uti­li­ser l’in­ter­roga­tion di­rec­te com­me moyen d’ex­pri­mer ses propres in­ter­ro­ga­tions ou des in­ter­ro­ga­tions qui por­tent sur le processus de rédac­tion ou le raisonnement (dans le but de conduire un raisonnement ul­té­rieur), on uti­li­se la for­me est-ce que. En quel­que sorte, la for­me est-ce que reprend son sens originel plein « est-il vrai que ? » :

Faut-il interpréter ces for­mes com­me des anaphoriques ? [véritable question : doit-on le faire en général ?] ¤ Est-ce qu’il faut interpréter ces for­mes com­me des anaphoriques ? [ques­tion que l’auteur se pose par rapport à lui-mê­me : a-t-il eu raison de le faire ?]

exercer  La construc­tion de ce ver­be est relativement complexe, car elle dépend du type de référent du CVD (pour le détail, voir TLFi sv.). La construc­tion habituelle est exercer qqn [à qch] et il signifie « for­mer (harjaannuttaa) par un en­trai­nement », « for­mer par un exercice » (a). Il est souvent employé de façon réfléchie et signifie alors « (s’)entrainer soi-même, se for­mer soi-même par un en­trai­nement », « s’exercer » (b) :

(a) exercer un enfant à la lecture, exercer les élèves à la citoyenneté, exercer les élèves à donner du sens à un énoncé (b) s’exercer à la con­ju­gai­son des ver­bes, s’exercer à la gram­mai­re, s’exercer à trouver les mots justes etc.

Le ver­be exercer signifie donc en fin­nois plutôt harjaannuttaa (ou harjoittaa dans le sens pitää yllä jtak toimintaa) que harjoitella. C’est pour cette raison qu’on ne peut pas dire *l’élève exerce la gram­mai­re, il faut dire l’élève s’exerce à la gram­mai­re. Mais on peut utiliser exercer avec un CVD dans le sens de « pratiquer, entretenir ». On dira ainsi :

exercer son fran­çais (= utiliser ses connaissances de fran­çais et les améliorer)
exercer ses capacités à prononcer (= utiliser ses capacités à prononcer et les améliorer)

faire / rendre  Pour traduire le ver­be tehdä dans la construc­tion avec at­tri­but du com­plé­ment direct tehdä jk + ad­jec­tif (tehdä asia vaikeaksi), il ne faut pas utiliser le ver­be faire, mais rendre. Erreur fréquente, due à l’influence du fin­nois (il s’agit d’un calque et en quel­que sorte d’un faux-ami), à sur­veil­ler :

*ce qui fait ce chapitre si long → ce qui rend ce chapitre si long.

falloir
  1.  Ce verbe est impossible à utiliser avec le ver­be y avoir à l’infinitif. Des tournures com­me *il faut y avoir (fin­nois siinä täytyy olla) ou *il y faut avoir sont agram­ma­ti­cales. Lire.
2.  Le verbe il faut est un verbe imper­son­nel et il ne peut pas être mis au passif : lause täytyy selittää = la phrase doit être expliquée, et non pas **la phrase faut être expliquée (très agrammatical). Lire

forme  Voir sous.

français  Voir ranskan kieli.

française (langue)  Voir ranskan kieli.

*gé­né­raliser  que  (nouveauté 2020) : impossible d’utiliser le verbe gé­né­raliser suivi d’une com­plé­ti­ve (en fin­nois, tekijä yleistää, että… est aussi à la limite de l’acceptable).

huomio  ottaa huomioon = tenir compte de qch ou prendre en compte qch ; ce dernier a l’avantage de pouvoir être mis au passif : être pris en compte (voidaan ottaa huomioon = peut être pris en compte). Ne pas oublier, éga­le­ment, que tenir compte ou prendre en compte ne peuvent pas se construire di­rec­tement avec une com­plé­tive (*tenir compte que). Il faut utiliser le GN intermédiaire le fait. Lire

il faut  Voir falloir.

il parait  N’utilisez pas il parait que pour dire näyttää siltä, että / tuntuu siltä, että etc. Il parait que signifie en fran­çais moderne kuulemma. Lire

information En fin­nois, on peut dire saada tietoa, en fran­çais, on ne peut gé­né­ralement pas utiliser l’article massif devant information. Lire….

importer  Pensez à utiliser la locu­tion il importe peu de savoir si c’est… = ei ole tärkeää, onko…

in­tro­duire  Ne signifie pas esittää, esitellä (faux-ami tiré de l’anglais to introduce). La for­me cor­rec­te est présenter. in­tro­dui­re signifie lisätä jhk, viedä sisään, tunkea jhk. On peut dire par ex­em­ple : L’auteur in­tro­duit dans la théorie une composante nouvelle.

interpréter  La tournure *on peut interpréter que ou *nous interprétons que est impossible en fran­çais. Le ver­be interpréter ne peut recevoir com­me CVD qu’un GN (ou un pro­nom).

*insister que  Impossible de dire en fran­çais *L’auteur insiste que…. Lire

joka tapauksessa  Plutôt que en tout cas, qui n’est pas typique de l’expression écrite neutre, utili­sez (en alternance) de toute façon ou en tout état de cause, ou des constructions concessives com­me quoi qu’il en soit, quelle que soit la manière dont…, quels que puissent être les arguments que… etc.

kertoa  La tournure josta kerromme lisää (kohdassa X…) se traduit dont nous parlerons plus lon­gue­ment / que nous expliquerons en détail (au point X…)

kiinteästi  joka liittyy kiinteästi jhk = [qui est] étroitement lié à : Un concept étroitement lié au précédent…

kohdassa Atten­tion aux pré­po­si­tions à utiliser :

kohdassa 1.2 = au point 1.
kohdassa ”Huomautukset” = sous le titre de « Remarques » / sous la rubrique « Remarques »

Remarquer aussi que le terme le plus générique est justement le mot point, qui peut désigner un paragraphe, un alinéa, un sous-chapitre ou un passage quelconque. On peut donc se contenter de trois termes : partie (luku), chapitre (osa), point (tout le reste).

kokea  Pour traduire kokea että… on ne peut pas dire *éprouver que :

Oppijat kokevat, että siihen kiinnitetään liikaa huomiota. Les élèves ont le sentiment qu’on y attache / trouvent qu’on y attache une trop grande importance.

koostua  Voir consister.

kuten sanottu  Ne pas utiliser la traduc­tion littérale com­me dit, ex­pres­sion qui est très fréquente à l’oral, mais trop fa­mi­liè­re. On peut utiliser diverses tournures :

com­me on l’a dit, com­me on l’a vu, com­me nous l’avons déjà constaté
com­me nous l’avons dit précédemment/plus haut/ci-dessus/ au point X… etc.

kysyä  Voidaan kysyä… dans le sens « herää kysymys että » se traduit par ex­em­ple on peut se de­man­der si, on peut se poser la ques­tion de savoir si (et pas sim­ple­ment on peut demander si).

langue  Voir ranskan kieli.

lisäksi  Voir De plus. Kaiken lisäksi = de surcroit (plutôt que de plus).

lors  de cette phase tässä vaiheessa (et non pas *dans cette phase), ou, mieux : à ce stade.

mahdollisesti  = éventuellement, le cas échéant

materiaali  : un mot bien dif­fi­ci­le à traduire. Plusieurs possibilités : documents, textes, manuels, sup­ports, littérature. Le mot matériel signifie kalusto. On peut ce­pen­dant utiliser le mot matériel pé­da­go­gi­que pour désigner l’ensemble des supports : des manuels, des CD, des fiches car­ton­nées cons­tituent ensemble un matériel pédagogique. Mais pas des livres seuls. Le terme le plus gé­né­ri­que est support pour désigner les objets, et pour le contenu (intellectuel/didactique etc.), un terme très simple et très générique : le contenu !

mukaan lukien  Placé devant le nom, le fin­nois mukaan lukien se dit en fran­çais « y compris » (et est donc une préposition, in­va­ria­ble), mais utilisé après le nom, il se dit « compris », sans le pro­nom y (et se comporte com­me un ad­jec­tif, qui peut s’accorder). Lire

näyttää Sur les différents sens et emplois de tuntua et näytttää lire. Les verbes sembler et paraitre n’ont pas tou­jours le même sens et ne peuvent pas s’em­plo­yer indifféremment l’un à la place de l’autre.

näyttää siltä että  Il y a de nom­breuses possibilités de traduction (ex­em­ples a), mais pas il parait que, qui a un sens différent (lire). Le plus fréquent et souvent le plus simple est (b) :

(a) Il semble que / Tout semble in­di­quer que / Cela laisse à penser que etc.
(b) On peut dire que (+ indicatif)

olettaa  Supposer signifie olettaa au sens mathématique ou logique, au­tre­ment dit on considère qch com­me vrai pour en tirer des conclusions. Le plus souvent, dans la rédac­tion scientifique, olettaa est utilisé dans un autre sens :

1) oletamme että… notre hypothèse est que…
2) voidaan olettaa että on peut supposer que / on peut penser que

outre  Ne pas utiliser la for­me hybride inexistante *en outre de pour traduire jnk lisäksi. Il ne faut pas confondre la pré­po­si­tion outre avec l’ad­ver­be en outre ni avec la locu­tion pré­po­si­tion­nell­e en plus de. En outre est un ad­ver­be fréquent dans le code écrit pour rendre le fin­nois lisäksi en tête de phrase. La for­me de pré­po­si­tion est outre, donc un seul mot, sans élé­ment en avant ni de après. On peut donc dire :

outre les aspects linguistiques / outre ces aspects linguistiques / outre certains aspects pratiques / outre des aspects pratiques [des est dans ce cas l’arti­cle in­dé­fi­ni pluriel, il ne faut ne pas l’interpréter com­me une for­me contracte *outre de + les].

Outre ne peut pas non plus être suivi di­rec­tement de l’infinitif : *outre de dire. Il faut le faire précéder de le fait de/que : outre le fait de dire… / outre le fait qu’on dit…. On trouve pourtant sur Internet des occurrences de *outre de + infinitif et *outre de + gn, de même que des occurrences de *en outre de + gn (*outre de donner un nouvel élan aux relations, *outre de pro­blè­mes moteurs plus ou moins im­por­tants, *en outre de cette méthode etc.). Ce sont des for­mes non standard et elles ne doivent pas être imi­tées.

page 6  Pour renvoyer à une page d’un ouvrage (sivulla 6), on dit un peu plus souvent page 6(sans préposition) que à la page 6 (qui n’est ce­pen­dant pas du tout agram­ma­ti­cal). Sur les pré­po­si­tions devant les noms de chapitres ou au­tres par­ties d’ouvrages, voir ici. Quand on sait utiliser les références croisées automatiques (ristiiviitteet) de l’éditeur de texte, le problème ne se pose évidemment pas.

palata  johon palaamme (myöhemmin / kohdassa X…) = sur lequel (laquelle etc.) nous re­vien­drons (plus loin/ultérieurement / au point X…)

par (1)   : atten­tion à l’erreur qui consiste à utiliser par + infinitif pour traduire les for­mes d’in­fi­ni­tif fin­nois en -malla : sanomalla, analysoimalla. Lire

par (2)   : cette pré­po­si­tion s’em­ploie après des ver­bes com­me désigner ou entendre, et dans ce cas, il y a arti­cle zéro. Lire

paraitre  N’utilisez pas il parait que pour dire näyttää siltä, että / tuntuu siltä, että etc. Il parait que signifie en fran­çais moderne « kuulemma ». Sur les différents sens de tuntua et näytttää Lire

perusteella  jnk perusteella : d’après qch / au vu de qch / sur la base de qch (mais pas : selon qch)

petit  En gé­né­ral n’utilisez pas petit dans le sens de vähäinen, pensez à utiliser limité, restreint ou faible.

pitää mielessä  (että): = garder à l’esprit (que) / se rappeler (que)

profondément Voir approfondi.

proposer  Des tournures com­me *l’auteur propose que ou nous proposons que ce terme est un pro­nom sont à proscrire ! Cette tournure est très maladroite en fran­çais. Lire.

poursuivre que  (*l’auteur poursuit que) : impossible en fran­çais. Lire

présumer   Ce verbe s’utilise rarement dans le sens de « supposer », sauf dans des con­tex­tes prag­ma­ti­ques bien dé­fi­nis, et le plus souvent à la première per­son­ne du sin­gu­lier (je présume olettaisin/luulisin että ; ou bien : il a dû se tromper, je présume = hän on erhetynyt, luuluisin / hän on luultavasti erehtynyt.) Le ver­be utilisé habituellement pour rendre olettaa est supposer (l’usage abusif de pré­sumer est très probablement une influence de l’anglais).

puis  La tournure et puis n’a pas le même sens que puis. Com­me puis signifie sitten, les fin­no­pho­nes croient souvent qu’on peut traduire ja sitten par et puis. Souvent, le mot puis signifie déjà en lui-même « ja sitten ». Avec et, le mot puis devient fa­mi­li­er (du moins dans les con­tex­tes où l’utilisent gé­né­ra­le­ment les rédacteurs finnophones de mémoires de licence ou de master) et signifie à peu près « niin ja sitt oli vielä… » Dans certains con­tex­tes, elle a aussi un autre sens, « toisaalta », mais là aussi, elle est légèrement trop fa­mi­liè­re pour être utilisée dans la rédac­tion scientifique (on dira plutôt d’autre part). Donc, pour traduire sitten à valeur de connecteur, utiliser puis. Pensez aussi à utiliser ensuite, après cela, pour varier.

päättää  jonkin puolesta Voir trancher.

quand même  ne pas utiliser quand même en tête de phrase. Lire

*raconter de qch   grand classique des erreurs de construction verbale faites par les finnophones (ce livre raconte *de la guerre, ce com­mentaire raconte *de la volonté de par­ti­ci­per), cette construction complètement agrammaticale en fran­çais pour traduire kertoa jstak est à éviter à tout prix. Veuillez lire (et relire) les explications/règles.

*raconter que   signifie väittää että dans un usage fa­mi­li­er (ex­em­ples a). Si vous voulez dire ker­toa, että… il faut dire dire que/préciser que/mentionner que (ex­em­ples b) :

(a) Il m’a raconté qu’il connaissait per­son­nellement le président de la République. [mais je ne le crois pas]**(b) L’auteur précise que cette enquête a été très longue à réaliser.

ranskan kieli  En fin­nois, on désigne souvent les langues avec la forme ranskan kieli, suomen kieli, par ex­em­ple ranskan kieli tarjoaa…, suomen kielessä on…. Dans ce cas, en fran­çais, on utilise rarement la construction la langue fran­çaise, la langue fin­noise. Dans 95% des cas, on dit sim­ple­ment le fran­çais, le fin­nois, en fran­çais, en fin­nois, la structure de l’anglais, l’étude du suédois, l’histoire de l’allemand, le vocabulaire de l’italien etc. Ne dites donc pas :

*un examen de langue suédoise mais : un examen de suédois
* dans la langue fran­çaise, il y a… mais : en fran­çais, il y a…
*la langue anglaise est très étudiée mais : l’anglais est très étudié
la complexité de *la langue française mais : la complexité du français etc.

sanottu  Voir kuten sanottu.

saada aikaan  Saada aikaan sen, että = faire en sorte que (+ indicatif)

sekaannus  (aiheuttaa sekaannusta) Voir confondre.

selvittää  + com­plé­tive ou in­ter­ro­ga­tive indi­rec­te : ne pas utiliser la for­me *clarifier que. Lire

sens  (dans un sens) En fran­çais, l’équi­va­lent de kielteisessä merkityksessä s’utilise avec la pré­po­si­tion dans, et non pas à. On dit Cet ad­jec­tif s’utilise dans un sens négatif (pas *au sens négatif). De même, merkityksessä ”…” se traduit ainsi :

Nous utilisons le terme de langue parlée dans le sens de « … ».

seulement  ne peut pas « dé­ter­mi­ner » un nom : *seulement ces deux cas montrent…. il faut utiliser l’ad­jec­tif seul. Lire

siinä tapauksessa  Dans le sens de « silloin » se traduit par dans ce cas ; tässä tapauksessa renvoyant au cas précis qu’on examine ou dont on est en train de parler = en l’occurrence, dans le cas présent, dans le cas qui nous occupe, voir tässä tapauksessa.

siirtyä  En fin­nois on peut dire siirtyä + -mAAn (ex­em­ple : siirrymme kä­sit­te­le­mään…). En fran­çais, cette construc­tion (avec passer à) n’est pas possible avec un infinitif. Il faut utiliser passer à + nom. Au lieu de *nous passerons à étudier la langue parlée, il faut donc dire :

Nous passons maintenant à l’étude de la langue parlée.
Ou bien avec un verbe :
Nous allons maintenant étudier la langue parlée.

s’intéresser à  Ce ver­be ne peut se construire qu’avec un com­plé­ment GN, pas un infinitif :

nous nous intéresserons à l’étude de… (et non nous nous intéresserons **à étudier…)
nous nous intéresserons à la ques­tion de savoir si (et non pas nous nous intéresserons **à connaitre/à savoir).

sous  S’utilise devant for­me : sous la for­me de qch, sous une for­me différente, mais dans la phraséologie grammatical on peut aussi utiliser à (à la forme passive etc.). Lire…

sur   s’utilise dans les ex­pres­sions numériques là où en fin­nois on utilise -stA (un manuel sur dix, deux ex­em­ples sur trois etc.). Voir Expressions numériques, chiffres

surtout.  Ne pas utiliser surtout en tête de phrase, no­tam­ment pour « dé­ter­mi­ner » un GN sujet, com­me c’est possible en fin­nois. Lire…

taas   1) Dans le sens de sitä vastoin = en revanche 2) dans le sens de puolestaan = pour sa part, ou bien : en ce qui concerne… Penser aussi à utiliser inversement.

tapaus   Voir siinä tapauksessa ou tässä tapauksessa.

tarkoittaa  Dans la construc­tion tarkoittaa jollakin [termillä], on utilise le ver­be entendre par suivi du nom sans arti­cle et entre guillemets. Lire

tarvittaessa  = le cas échéant (très fréquent dans le style officiel) ou au besoin

tenir compte *que On ne peut pas construire la locution verbale tenir compte de qch di­rec­te­ment avec une com­plé­ti­ve (que). La for­me correcte est tenir compte du fait que (tenir compte se construit avec de, et ce de ne s’efface pas devant que). Lire

todeta Ce ver­be s’utilise dans diverses tournures usuelles :

voidaan todeta että = on peut dire que (et non pas on peut constater que ; le ver­be constater peut évidemment s’utiliser, dans le sens de « havaita »)
todettakoon että = on notera que / on peut noter que ;
kuten totesimme = com­me nous avons pu le constater (le pro­nom le est obli­ga­toi­re)
kuten totesimme = com­me on l’a noté plus haut, com­me on l’a déjà noté (le pro­nom le est obli­ga­toi­re).
kuten todettu = com­me nous avons pu le constater (on ne peut pas dire *com­me constaté, et il faut penser à utiliser systématique le pronom le)

tietoa En fin­nois, on peut dire saada tietoa, en fran­çais, on ne peut pas généralement pas utiliser l’article massif devant information. Lire…

toisaalta  peut avoir deux sens (et deux traductions) : 1) d’autre part (= lisäksi) 2) inversement (= sitä vastoin).

total  (au total) En fran­çais l’équi­va­lent de yhteensä s’utilise avec la préposition à  : Nous avons trouvé dix ex­em­ples au total (et non pas dix ex­em­ples *en total).

trancher Ce ver­be est utile pour dire päättää au sens de päättää jommankumman puolesta :

Les ex­em­ples ne permettent pas de trancher [en faveur de l’une ou l’autre solution]. Esimerkkien perusteella ei voida päättää [jommankumman vaihtoehdon puolesta].

tuntua   Paraitre / sembler / apparaitre  se ressemblent, mais ne sont pas in­ter­chan­gea­bles. Ap­pa­rai­tre est plus proche du fin­nois näyttäytyä. Sur les différents sens de tuntua et näytttää, lire.

tässä tapauksessa  Pour ex­pri­mer qu’on désigne le cas qu’on est en train d’étudier ou dont on est en train de parler, on dit sur ce point, en l’occurrence, dans le cas présent, dans le cas qui nous occupe. Voir aussi siinä tapauksessa.

vaihe  tässä vaiheessa
  1) dans le sens de toistaiseksi = pour le moment, pour l’instant
  2) dans le sens de tässä vaiheessa [työtä] = à ce stade

vastata  Pour dire yritämme vastata (siihen kysymykseen), utiliser la tournure nous tenterons d’ap­por­ter des élé­ments de réponse (à cette question).

vastaavasti  peut avoir deux sens (et deux traductions) : 1) de même 2) inversement.

vähäinen  N’utilisez pas *petit, pensez à utiliser faible, limité, ou restreint.

Vien(nen)t ensuite, À cela s’ajoute(nt) Ces ex­pres­sions avec le ver­be venir ou s’ajouter et sujet inversé sont relativement fréquentes et parfois très pratiques et utiles pour traduire sen lisäksi en tête de phrase. Faites l’essai en googlant.

viitata   (1) Peut se traduire de plusieurs manières :

renvoyer à [le plus gé­né­ral et le plus universel] ;
référer à [es­sen­tiel­le­ment aspect sé­man­ti­que] ;
se référer à [en parlant d’une per­son­ne ; il faut un sujet animé]
tekijä viittaa tässä teoriaan… = l’auteur se réfère sur ce point à la théorie …

viitata  (2) Kaikki viittaa siihen, että = tout semble in­di­quer que, tout porte à croire que (+ indi­ca­tif).

yhteensä  (au total) En fran­çais l’équi­va­lent de yhteensä s’utilise avec la préposition à : Nous avons trouvé dix ex­em­ples au total (et non pas dix ex­em­ples *en total).

yhä  (+ comparatif). Se dit en fran­çais de plus en plus + ad­jec­tif/ad­ver­be. Ne pas utiliser les formes *plus et plus + ad­jec­tif/ad­ver­be (calque de l’anglais). Lire…

Pages à lire et à relire

De nom­breuses pages de ce Guide contiennent des informations et des com­plé­ments d’information pour aider les étudiants fin­no­pho­nes dans l’ex­pres­sion écrite. Ces pages concernent des règles de syntaxe qui, non observées, peuvent engendrer des tournures agram­ma­ti­ca­les en fran­çais, et des questions qui tou­chent plus au lexique (vo­ca­bu­lai­re). Ces pro­blè­mes sont souvent éga­le­ment mentionnés dans les explications dans les points décrits dans la présente section, mais en lisant et en relisant régulièrement les pages énu­mé­rées ci-dessous, il est possible d’en éliminer d’avance une grande partie… et d’améliorer ses capacités d’expression écrite.

L’arti­cle dans les titres
Mise en commun de pré­po­si­tions différentes devant le GN
Prépositions utilisées devant les noms d’œuvres et de parties d’ouvrages
Les ad­ver­bes à éviter en tête de phrase
Il faut et cons­truc­tion de falloir
L’ex­pres­sion du futur (dans l’introduc­tion d’un travail, par ex­em­ple)
Les ver­bes impossibles à utiliser au passif
Com­mencer par + ver­be
Com­ment traduire vain ?
Com­ment traduire vaan ?
Verbes pouvant se construire avec une in­ter­ro­ga­tive indi­rec­te
Verbes « in­ter­ro­ga­tifs » fin­nois à surveiller
En ole varma, onko…
Mietin, voinko… (Verbes fran­çais/fin­nois et constructions à surveiller)
Continuer que, insister que ? Verbes argumentartifs à surveiller
Il parait que
L’arti­cle dans certaines locutions
Étude de cas : coucher de soleil et qualité de lecteur
Parler fran­çais ou parler le fran­çais ?

NB. Le lecteur non fin­no­pho­ne de cette page doit garder à l’esprit que ces remarques et conseils ont été écrits pour des rédacteurs dont la langue première est le fin­nois.

Erreurs fréquentes facilement évitables

Erreurs vraiment inutiles

Ces erreurs sont des erreurs qui se répètent sans cesse et qui sont très faciles à éviter et à corriger : il suf­fit d’utiliser la fonc­tion « Rechercher et remplacer » d’un traitement de texte (à condi­tion de savoir qu’elle existe et de savoir l’uti­li­ser, évidemment). Avant de rendre une première version d’un travail écrit, veuillez faire les vé­ri­fi­ca­tions suivantes, elles permettront d’éliminer environ 60% des erreurs ou im­pro­prié­tés les plus cou­rantes. N’utilisez pas… :

alors consécutif en tête de phrase ou de pro­po­si­tion Lire
Également/Aussi en tête de phrase Lire
quand même en tête de phrase Lire
se concentrer *à (= se concentrer sur), voir concentrer.
*en total (= au total)
*excercise (= exercice)
*example (= exemple)
*une modèle (= un modèle)
*une thème (= un thème)
*un analyse (= une analyse)
*un problématique (= une problématique)

Fautes d’orthographe

Les fautes d’orthographe sont faciles à éviter, car elles peuvent être détectées avec le trai­te­ment de texte, à condi­tion que vous régliez la langue du texte sur « fran­çais » (et à condi­tion que votre traitement de texte comporte la correc­tion du fran­çais, ce qui n’est pas tou­jours le cas). Tout le monde fait des fautes « d’orthographe » qui sont souvent de simples fautes de frappe (lyöntivirhe), mais il y en a quel­ques-unes qui sont par­ti­cu­liè­re­ment fré­quen­tes et tenaces chez les finnophones :

*exercise → exercice, *example → exemple

Fautes de gen­re cou­rantes

Les fautes de gen­re sont aussi faciles à éviter, car elles peuvent être recherchées avec le correcteur gram­ma­ti­cal de votre traitement de texte (et le dictionnaire). Vérifiez le gen­re des mots (même dans les com­men­tai­res du forum et des dis­cus­sions des travaux, par ex­em­ple), cela évitera quan­ti­té d’er­reurs par­faitement inutiles.

analyse = une analyse  ■ arti­cle = un arti­cle  ■ enquête = une enquête  ■ erreur = une erreur  ■ exercice = un exercice  ■ problématique = une problématique  ■ grou­pe= un grou­pe  ■ thème= un thème

Les erreurs suivantes ne sont pas détectées par les correcteurs gram­ma­ti­caux, car ces mots peuvent avoir deux gen­res. Le plus fréquent est in­di­qué en premier, le moins fréquent entre crochets :

espace = un espace [sauf en termes d’imprimerie quand espace signifie « sanaväli » : ajouter une espace]
modèle = un modèle [mais au féminin peut désigner par ex­em­ple une femme modèle de mode]
œuvre = une œuvre [mais existe aussi au masculin, voir Petit Larousse ou TLFi § II]
page = une page [mais existe aussi au masculin, en fin­nois paasi]

Atten­tion aussi aux erreurs d’accord. Si en modifiant un texte vous remplacez un nom masculin par un nom féminin, ou un sin­gu­lier par un pluriel, pensez aux trans­for­ma­tions éventuelles de l’ad­jec­tif, du ver­be et du par­ti­ci­pe, ou du dé­ter­mi­nant (cetcette).

Faux-amis et anglicismes

Les faux-amis utilisés par les fin­no­pho­nes sont souvent dus à l’influence de l’anglais (ce sont les mêmes que ceux qu’utilisent les fran­co­pho­nes), mais il y a aussi des faux-amis qui sont dus à l’influence du fin­nois.

Dif­fi­cul­tés syntaxiques

Articles

La maitrise des arti­cles est évidemment un pro­blè­me éternel et vous ne trouverez pas ici de solu­tion miracle, seulement quel­ques tournures fréquemment utilisées :

*Nous adoptons une classifica­tion suivante → Nous adoptons le classement suivant.
*Nous trouvons des ex­em­ples suivants. → Nous trouvons les ex­em­ples suivants.

Subordonnées

 L’utilisation de certains verbes transitifs fin­nois avec une com­plé­tive CVD ou une in­ter­ro­ga­ti­ve indi­rec­te est le plus souvent impossible en fran­çais. Par ex­em­ple *clarifier que / clarifier ce que… est agram­ma­ti­cal.

 Une pro­po­si­tion subordonnée causale in­tro­duite par com­me (koska, kun) se place pra­ti­que­ment tou­jours avant la principale, pas après la principale. Après la principale, on utilisera étant donné que, puisque, car :

Nous ne com­mentons pas cet ex­em­ple, étant donné qu’il a déjà été analysé.

 En fran­çais, après les ver­bes étudier, examiner, décrire, réfléchir etc., on ne peut pas utiliser d’in­ter­ro­ga­tive indi­rec­te. Les erreurs sont très fréquentes chez les fin­no­pho­nes dans ce domaine et la page concernant les verbes pouvant in­tro­dui­re une complétive vaut la peine d’être étudiée avec attention.

Problèmes divers

Ponctua­tion
Expressions numériques, chiffres

Pour rendre le fin­nois joka toinen, joka kolmas…, il existe différentes possibilités :

joka toinen un sur deux ■ joka kymmenes un sur dix ■ joka kolmas oppilas un élève sur trois ■ Joka viides nuori on työtön. Un jeune sur cinq est au chômage.

Dans une ré­pé­ti­tion, une série, on utilise tous les, pour traduire le fin­nois välein :

Il faudra s’arrêter tous les dix kilomètres. Meidän täytyy pysähtyä kymmenen kilometrin välein. ■ En Finlande, les élections présidentielles ont lieu tous les six ans, les législatives tous les quatre ans.

De plus, il faut faire atten­tion à l’ordre des mots ; on dit ainsi :

2 manuels sur 13 (et pas *2 sur 13 manuels)
dans 3 cas sur 7 (et pas *dans 3 sur 7 cas)
dans seulement 5 des 20 occurrences relevées, etc.

Mots commençant par un H disjonctif

hâblerie
hâbleur/euse
hachage
hache
haché/e
hache-viande
hache-légumes
hache-paille
hachement
hacher
hachette
hacheur
hachis
hachisch
hachoir
hachure
hachurer
hackle
hadal/e/aux
haddock
haflinger
hafnium
hagard
haggis
haie
haillon
haillonneux/euse
haine
haineusement
haineux/euse
haïr
haire
haïssable
Haïtien/enne
halage
hâlage
halal
halbi
halbran
halbrené/e
halde
hâle
hâlé/e
hale-bas
hale-breu
hale-croc
halefis
hâle-haut
haler
hâler
haletant
halètement
haleter
haleur/euse
half-track
hall
halle
hallebarde
halo
hallux
halte
halte-garderie
hamac
hamada
hamburger
hameau
hamman
hampe
hamster
hanche
hanchement
hancher
hand-ball
handballeur/euse
handicap
handicapant/e
handicapé/e
handicaper
handicapeur
handisport
hangar
hanneton
hanon
hanse
hanter
hantise
happement
happening
happer
happy end
haque
haquenée
haquet
hara-kiri
harangue
haranguer
harangueur/euse
haras
harassant/e
harassé/e
harassement
harasser
harcelant/e
harcèlement
harceler
hard
hard-bop
hard-core
harde
hardé
hard-edge
harder
hardes
hard ground
hardi/e
hardiesse
hardiment
hard-rock
hard-top
hardware
harem
hareng
harengade
harengaison
harengère
harenguet
harengueux
harenguier
harenguière
haret
harfang
hargne
hargneusement
hargneux/euse
haricot
haridelle
harissa
harka
harki
harnachement
harnacher
harnais
harnat
harnois
haro
harouelle
harpail
harpaye
harpe
harpe-cithare
harpette
harpie
harpiste
harpe-luth
harpocéras
harpodon
harpoise
harpon
harponnage
harponnement
harponner
harponneur
harpye
harrier
hart
hasard
hasarder
hasardeusement
hasardeux/euse
has been
hasch
haschisch
hase
hâte
hâter
hatha-yoga
hâtier
hâtif/ive
hattéria
hauban
haubanage
haubaner
haubert
hausse
hausse-col
haussement
hausser
hausse-repère
haussier
haussière
haut/e
hautain
hautain/e
haut-bar
hautbois
hautboïste
haut-commissaire
haut-commissariat
haut-de-chausse(s)
haut-de-côtelettes
haut-de-côtes
haut-de-forme
haute-contre
hautement
haute-tige
hauteur
haut-fond
haut-fourneau
hautin
haut-jointé/e
haut-le-cœur
haut-le-corps
haut-le-pied
haut-parc
haut-parleur
haut-relief
hauturier/ère
havage
havane
hâve
havée
haveneau
havenet
haver
haveur
haveuse
havre
havresac
havrit
haylage
hayon
hé !
heat-set
heaume
hein !
héler
hem !
henné
hennin
hennir
hennissant/e
hennissement
hennuyer
hep !
héraut
hère
hérissé/e
hérissement
hérisser
hérisson
hérissonne
herniaire
hernie
hernié/e
hernieux/euse
héron
héronneau
héronnier/ère
héros
héros/oïne
hersage
herse
herser
hersillon
hêtraie
hêtre
heu !
heurt
heurter
heurtoir
hibou
hic
hickory
hideur
hideusement
hideux/se
hiement
hiérarchie
hiérarchique
hiérarchiquement
hiérarchisation
hiérarchiser
hiérarque
hi-fi
high bulk
high-tech
hilaire
hile
hindi
hip !
hip-hop
hippie
hippy
hidjab
hissage
hit
hit-parade
ho !
hobby
hobbyste
hobereau
hochement
hochepot
hochequeue
hocher
hochet
hockey
hockeyeur/euse
holding
ho! hisse!
holà !
holding
hold-up
hollandite
hollywoodien/enne
homard
homarderie
homardier
home
home-trainer
hongre
hongrer
hongreur/euse
hongroierie
hongroyage
hongroyer
hongroyeur
honning
honnir
honoris causa
honte
honteusement
honteux/euse
hooligan
hooliganisme
hop !
hop-je
hoquet
hoqueter
hoqueton
horde
horion
hormis
hornblende
hors
horsain
horsin
hors-bord
hors-cote
hors de
hors-de-cour
hors-d'œuvre
horse-guard
horse power
hors-jeu
hors-la-loi
hors-ligne
hors-marché
hors-piste(s)
hors-texte
horst
hors-statut
hors-texte
hot
hot dog
hot-flue
hotinus
hot money
hotte
hottée
hotu
hou !
houache
houaiche
houage
houblon
houe
houer
houille
houiller/ère
houillère
houle
houlette
houleux/euse
houligan
hooligan
houliganisme
hooliganisme
houlque
houp !
houppe
houppelande
houppette
houppier
hourd
hourdage
hourder
hourdir
hourdis
houri
hourque
hourra !
hourri
hourrite
hourvari
housche
houseau
house-boat
houspiller
houssage
housse
housser
housset
houssière
houst !
houx
hovéa
hoyau
hoyé/e
huard
huart
hublot
huche
hucher
huchier
hue !
huée
huer
huerta
huguenot
huipil
huir
huis clos
huit
huitain
huitaine
huitante
huit-en-huit
huitième
huitièmement
huit-reflets
hulotte
hululation
hululement
hululer
hum ! humantin
humer
hune
hunier
hunter
huppe
huppé/e
huque
hurdler
hure
hurlant
hurlement
hurler
hurleur/euse
huron/onne
hurrah !
hurricane
husky
hussard
hussarde
hutinet
hutte
hutteau

ISBN 978-951-39-8092-4 | V. 1.0 | 27.4.2021 © Jean-Michel Kalmbach 2020-2021