Guide de pro­non­cia­tion française pour apprenants finnophones
15. Niveau de compétences graphématiques minimal

Pour pouvoir pro­non­cer des mots écrits et écrire des mots pro­non­cés en français de façon autonome (sans avoir besoin de vérifier la pro­non­cia­tion dans un dictionnaire trop souvent), il faut connaitre un assez grand nombre de conventions graphématiques, qui sont énumérées ci-dessous.

Cette liste décrit des règles que les apprenants finnophones de français apprennent la plupart du temps intuitivement ou par exposition répétée au cours de leur apprentissage du français, mais généralement sans qu’elles fassent l’objet d’un enseignement méthodique. Si bien que certaines règles de base sont souvent des nouveautés pour les apprenants de français entrant dans l’enseignement supérieur parce qu’elles n’ont pas été définies/précisées clairement ou ex­pres­sé­ment, alors qu’elles devraient être connues de tous après trois ans d’études de français (et donc, faire l’objet d’un enseignement systématique).

La liste ci-dessous tient compte des besoins (et des acquis) spécifiques des finnophones (influence de règles graphématiques du finnois) et dresse l’inventaire d’un certain nombre de règles de base que les francophones tiennent pour évidentes, mais que les apprenants allophones doivent souvent apprendre à partir de zéro. Les exceptions ponctuelles (parfois relativement nombreuses) ne sont pas mentionnées (consulter les renvois). Pour interpréter les graphèmes, il faut aussi des con­nais­san­ces grammaticales ; on n’en mentionne que quelques cas.

Le niveau de compétences graphématiques minimal tel que décrit ici ne garantit pas une in­ter­pré­ta­tion sans faille des graphèmes du français (les exceptions ponctuelles et con­nais­san­ces connexes sont trop nombreuses), mais il devrait assurer une pro­non­cia­tion correspondant au niveau de compétences phonatoires 1 « pro­non­cia­tion acceptable ou fonctionnelle » tel que défini p.5. Ce niveau correspond plus ou moins au niveau de compétences A2 défini par le CERCL ; à ce niveau-là, les connaissances en vocabulaire sont encore limitées, si bien que la connaissance de certaines exceptions graphématiques n’est pas d’une utilité décisive. Mais, par exemple, la liaison en /v/ dans dans neuf j’ai dix-neuf ans ou on part à neuf heures fait bien partie des compétences de ce niveau.

Valeur graphématique (relativement) indépendante du contexte graphématique

Valeur graphématique dépendante du contexte/de la grammaire

Liaisons à connaitre

ISBN 978-951-39-7388-9 © Jean-Michel Kalmbach 2018-2022 |  Version 1.0