wa
après diverses consonnesLa semi-consonne /w/
doit être bien labialisée, sinon elle tend à devenir un /ɥ/
: *pɥaʁ
(poire), *ʁɶnɥaʁ
(Renoir) etc. On doit entendre un son proche de /u/
, et cela s’applique également à la prononciation de wɛ̃
(-oin-), souvent déficiente chez les finnophones .
Se rappeler que, après voyelle, la lettre y équivaut à deux i. C’est ainsi que voyons = *voi-ions, où le premier i forme avec o le groupe wa
, et le deuxième forme un j
: vwajõ
.
wa
après l, ʁ, v
Il faut faire attention au groupe vw
comme dans voiture, voir, envoyer, revoir, avoine etc. : il faut bien distinguer le v
du /w/
, wvatyʁ
, avwan
, et ne pas prononcer seulement /w/
: *watyʁ
pour voiture.
wɛ̃
La semi-consonne /w/
doit être prononcée comme un /u/
bien labialisé, et non pas comme un son rappelant y
.
ɥ+i
Il faut penser à ne pas prononcer de façon trop relâchée [höllä] dans la direction de /w/
. C’est surtout le cas quand /ɥ/
est se trouve après /ʁ/
, comme fruit, bruit, gruyère, bruyant, truite, bruine etc. Ici, les finnophones ont souvent tendant à prononcer un son qui ressemble plutôt à /w/
.
i
, le phonème /ɥ/
ne doit pas être lu *wi
: cuisine, huit etc. (la prononciation wi
est cependant fréquente en Belgique) ;/ʁ/
(exercice 5).i
, on fait toujours la synérèse (le groupe ɥi
est prononcé en une seule syllabe). Devant les autres voyelles, l’usage est variable.Se rappeler que, après voyelle, la lettre y équivaut à deux i. C’est ainsi que voyons = *voi-ions, où le premier i forme avec o le groupe /wa/
, et le deuxième forme un /j/
: /vwajõ/
.
Remarque : le mot juin est assez fréquemment prononcé ʒwɛ̃
(avec /w/
).
ɥi
après /ʁ/
.il faut faire particulièrement attention à la prononciation du groupe ɥi
au contact de /ʁ/
, fruit, bruit, gruyère, bruyant, truite, bruine etc. La voyelle /i/
est très tendue et écartée en français. Il faut donc prononcer tout le groupe ʁɥi
de façon très tendue. Les finnophones ont souvent tendant à prononcer un son trop relâché [höllä], qui ressemble plutôt à /w/
.
Dans deux mots, uy (normalement ɥij
, tuyau, fuyez) transcrit yj
: gruyère gʁyjɛʁ
, bruyère bʁyjɛʁ
, mais prononcé également bʁɥijɛʁ
.
bʁɥijɛʁ/bʁyjɛʁ
) kanerva/ɥ/
+ autres voyelles
kw
et gw
ou kɥ
et gɥ
. Normalement qu = k
et gu = /g/
:
qualité kalite
, qui ki
, piquer pike
, question kᴇstjõ
, quotient kosjɑ̃
, équarrir ekaʁiʁ
, piqure pikyʁ
ki/gi
: guitare gitaʁ
, guigne ginj
, languir lɑ̃giʁ
, distinguable distɛ̃gabl
, équitable ekitabl
, quiétude kjetyd
, et gui gi/gj
: aiguière ᴇgjɛʁ
, inextinguible inᴇkstɛ̃gibl
etc.
Mais dans certains mots, les graphèmes qu et gu se prononcent kw
et gw
, ou kɥ
et gɥ
.
kw
: aquatique, adéquat, l’équateur, un aquarium, une aquarelle, une équation, l’aquaplaning, le quorum, du quartz
gw
: le Nicaragua, l’Aconcagua, le guacamole, un iguane
kɥ
: un requiem, équilatéral, équidistant
gɥ
: une aiguille, la linguistique, une ambigüité*
Il n’y a pas de règle précise permettant de savoir comment se lisent qu ou gu. Même les locuteurs francophones ne sont pas toujours certains de la prononciation, et doivent consulter un dictionnaire. Pour un certain nombre de mots, tels quadragénaire ou quorum, la prononciation est flottante, soit /kw/
, soit /k/
.
*Également graphie ancienne exiguïté, contiguïté, ambiguïté.
akwa-
vesi-ekwa-
päiväntasaajakwadʁa-
nelikymppisetakwaʁjɔm
akvaariotakwaʁɛl
akvarelliekwa-
yhtälötakwa-
vesiliirto-gwa
kwatɥɔʁ
kvartettiadekwa
sopiva
ʁekɥiɛm
sielunmessuekɥila-
tasasivuinenekɥi-
tasavälinenlɛ̃gɥist
egɥijaʒ
(rautatien) vaihdelɛ̃gɥistik
egɥij
neula; puikko; viisariɑ̃bigɥite
tulkinnanvaraisuusegzigɥite
ahtauslɛ̃gɥistikmɑ̃
j
Le phonème j
ne pose généralement pas de grandes difficultés de prononciation, puisqu’il existe aussi en finnois. Après voyelle, il se prononce comme le j ou du finnois ou le i des diphtongues dans voi, tai, hei.
il
) ; dans certains cas, le l final ne se prononce pas.Après consonne, -il final transcrit il
: fil fil
, avril avʁil
, grésil gʁezil
, le Nil nil
. Mais dans certains mots courant à connaitre, cet l final ne se prononce pas : outil uti
, fusil fyzi
, gentil ʒɑ̃ti
(liste complète). Comparer :
un outil uti
[työkalu]
outillé utije
[työkaluilla varustettu], outillage utijaʒ
[työkalut]
un fusil fyzi
[kivääri]
fusiller fyzije
[teloittaa ampumalla], fusillade fyzijad
[ampumavälikohtaus]
gentil masculin ʒɑ̃ti
[ystävällinen, kiltti]
gentille féminin ʒɑ̃tij
, gentillesse ʒɑ̃tijɛs
dezuti
työkaluttʁᴇʒɑ̃ti
defyzi
kiväärit
ij
). Dans les groupes ij
en finale, il faut veiller à prononcer le j
avec suffisamment de force : on doit entendre à la fois un i
suffisamment long, et un j
: fij
, vanij
etc.
prononciation du graphème -illi : quand j
est suivi d’un i
, il faut « matérialiser » la consonne j
en accentuant (korostaa) le resserrement et en produisant un son de frottement plus net que d’habitude. On trouve la combinaison ij
en finnois également (taian, Seija, oionta). Bien qu’elle ne soit jamais suivie i
, le j
y est prononcé avec la même force, et on peut donc utiliser le finnois pour s’aider à prononcer un j
suffisamment énergique : taillis taji
, chantilly ʃɑ̃tiji
.
Le graphème ay transcrit normalement à ᴇj
(= ɛj
ou ej
), ce qui est le cas dans plus de 300 mots : balayer, pagayer, payer, crayon etc. Il y a pourtant un nombre d’exceptions courantes :
Dans quelques mots, ay se lit en deux syllabes (diérèse), la lettre y transcrit un i
: pays pei
avec 2 syllabes, et tous les dérivés : paysage peizaʒ
, paysan peizɑ̃
, 3 syllabes, paysannerie, paysagiste, 4 syllabes, ainsi que dans abbaye : abei
3 syllabes.
Il ne faut donc pas confondre abei
abbaye et abɛj
abeille, pei
pays et pɛj
paye.
Il y a pourtant un nombre assez important de mots où ay transcrit aj
; c’est notamment le cas dans des noms propres ou des mots d’emprunt (voir liste complète 23) : mayonnaise majonɛz
, La Fayette lafajɛt
, cayenne kajɛn
, cobaye kobaj
, hayon ajõ
etc.
Le graphème oy transcrit normalement à waj
(voyons, royal etc.) sauf dans quelques mots d’emprunt, où il se lit ɔj/oj
: coyote kojɔt
, cow-boy kobɔj
, goyave gojav
(et quelques mots régionaux).
peizɑ̃
abei
luostaripei
Normalement, ï (i « tréma ») transcrit i
(donc toute une syllabe) et non pas j
:
haïr a-iʁ
(2 syllabes)
maïs ma-is
(2 syllabes), ne pas prononcer majs
naïf na-if
(2 syllabes), ne pas prononcer najf
droïde dʁo-id
(2 syllabes)
cycloïde si-klo-id
(3 syllabes)
Dans certains mots d’emprunt, ï ne forme pas de syllabe, car le tréma indique seulement qu’on ne doit pas lire oi comme wa
:
Tolstoï tɔlstɔj
, Hanoï anɔj
Il y a en français près de 300 mots avec -aï- et plus de 500 avec -oï-. Dans ouïe (kuulo et aussi au pluriel kidukset), on fait aujourd’hui la synérèse, malgré l’ï : wi
(anciennement ui
).
Dans l’exercice ci-dessous, le nombre de syllabes de chaque mot est indiqué entre parenthèses. Il faut faire attention à bien prononcer le i
: le maïs = ma-is
et non *majs
, naïf = na-if
et non *najf
, ovoïde o-vo-id
et non *o-vojd
etc. Comptez les syllabes que vous prononcez et vérifiez que le compte y est (määrää täsmää) !