Guide de grammaire française
pour étudiants finnophones
Dans la terminologie traditionnelle, on définit deux, trois… comme des adjectifs numéraux cardinaux (perusluvut, numeraali) et deuxième, troisième… comme des adjectifs numéraux ordinaux (järjestysluvut). Ces définitions sont en partie inexactes et incomplètes, parce que les mots deux, trois, deuxième, troisième… peuvent, selon les cas, représenter différents éléments du groupe nominal :
– déterminant : quatre personnes, avec ses deux amis ;
– nom : un deux, le vingt-et-un gagne, un beau huit ;
– adjectif : la troisième place, le tome quatre ;
– pronom : trois sont déjà partis, deux partiront demain, tous les six se sont portés volontaires ;
– dans les opérations arithmétiques, on peut considérer les mots cinq, vingt-six, mille-deux-cent-un comme des sortes de noms propres.
Un déterminant numéral (quatre personnes) peut aussi être un adjectif (Henri IV« Henri quatre »), et un adjectif ordinal peut être un pronom (Le premier aura droit à une médaille).
Pour ces raisons, on désigne ici ces différents mots du terme générique de numéral, en utilisant, secondairement et si nécessaire, l’opposition cardinal/ ordinal pour préciser les différences d’emploi entre les nombres en finnois et en français :
Voir la liste des numéraux ci-dessous. L’une des difficultés de la formation des nombres composés est que dans les nombres 21, 31, 41, 51, 61, 71, les chiffres -un ou -onze sont précédés de et, mais pas dans 81 et 91 :
21 vingt-et-un | 41 quarante-et-un | 61 soixante-et-un | 81 quatre-vingt-un |
31 trente-et-un | 51 cinquante-et-un | 71 soixante-et-onze. | 91 quatre-vingt-onze. |
Dans les autres nombres composés, on n’utilise pas et :
24 vingt-quatre ■ 52 cinquante-deux ■ 68 soixante-huit ■ 73 soixante-treize ■ 82 quatre-vingt-deux ■ 99 quatre-vingt-dix-neuf ■ 1001 km mille-un kilomètres ■ 4573 t quatre-mille-cinq-cent-soixante-treize tonnes ■ 10 014 dix-mille-quatorze ■ 100 003 hab. cent-mille-trois habitants ■ 999 999 € neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf euros
Cependant, le titre de l’œuvre intitulée Les 1001 nuits se lit avec et : « les Mille et une nuits ».
Un autre facteur de difficulté est la prononciation des numéraux ordinaux, et une mauvaise prononciation des nombres peut rendre un énoncé agrammatical à l’oral. Les points difficiles sont surtout la prononciation de la consonne finale : dans certains chiffres, selon le cas, la consonne finale se prononce ou non. Dans les chiffres terminés en s ou x, on fait la liaison (en s sonore /z/
) comme on la fait en général dans ce cas. Voir ci-dessous.
Les numéraux cardinaux sont invariables sauf :
a. zéro employé comme nom :
Le trillion est un chiffre qui s’écrit avec un 1 suivi de dix-huit zéros.
b. un / une, qui s’accorde en genre :
1001 puntaa mille-une livres ■ 101 henkilöä cent-une personnes
c. vingt et cent, qui prennent un s quand ils sont multipliés (quatre-vingts, deux-cents, trois-cents, etc.) et ne sont pas suivis d’un autre numéral. Comparer :
80 henkilöä quatre-vingts personnes ■ 90 € quatre-vingt-dix euros ■ 200 Sveitsin frangia deux-cents francs suisses ■ 225 m deux-cent-vingt-cinq mètres
Cette règle peut paraitre absurde, mais elle transcrit la liaison phonique (en /z/
) qui se produit quand vingts et cents sont devant un nom commençant par une voyelle :
à 80 ans quatre-vingts‿ans, plus de 300 invités trois-cents‿invités
Pour former le numéral ordinal, on ajoute au numéral cardinal le suffixe ‑ième. Si le numéral cardinal se termine par -e, cet e est supprimé (voir tableau) :
deux → deuxième, quarante-et-un → quarante-et-unième /kaʁɑ̃teynjɛm/
■ cent-trois → cent-troisième, dix-sept → dix-septième ■ cent → centième, six-mille → six-millième
Il n’y a que deux exceptions :
1. Comme en finnois, l’ordinal de un est irrégulier : premier, première. Mais contrairement au finnois, on n’utilise cette forme que pour le nombre 1. Les numéraux ordinaux correspondant aux autres nombres contenant 1 (21, 31, 41, 61, 81, 101…) se forment avec l’adjectif unième. Comme dans le cas du numéral cardinal, les ordinaux formés sur 81 et 91 ne comportent pas d’élément et :
premier ■ onzième ■ kahdeskymmenesensimmäinen vingt-et-unième ■ trente-et-unième ■ quarante-et-unième ■ cinquante-et-unième ■ soixante-et-unième ■ soixante-et-onzième ■ quatre-vingt-unième ■ quatre-vingt-onzième ■ cent-unième
2. La forme de l’adjectif numéral formé sur neuf est neuvième :
dix-neuvième, quarante-neuvième, soixante-neuvième, soixante-dix-neuvième, quatre-vingt-neuvième, quatre-vingt-dix-neuvième, cent-soixante-dix-neuvième
L’adjectif numéral correspondant à deux a deux formes possibles quand il est utilisé seul : deuxième ou second (prononcé /sɶgõ/
avec /g/
17.10
). Dans les nombres composés, on utilise uniquement la forme deuxième (vingt-deuxième, cinquante-deuxième etc.).
Second signifie à l’origine « suivant ». La forme second s’utilise normalement pour désigner le deuxième d’un groupe de deux (un premier et un second). Cette règle, qui est sans cesse mise en avant par la tradition scolaire et les puristes, est contredite par de nombreux cas :
le second set toinen erä [au tennis ; s’utilise pourtant même s’il y a eu 3, 4 ou 5 sets durant la partie] ■ rouler en seconde ajaa kakkosvaihteella [et pourtant dans une voiture, il y a en général 5, 6 ou 7 vitesses] ■ le second étage [ensimmäinen kerros, même dans les immeubles où il y a par exemple dix étages] ■ le second volet de cette réforme [même si la réforme compte trois ou quatre volets ; ici second est proche de son sens originel de « suivant »] ■ une équation du second degré [toisen asteen yhtälö; pourtant, il y a des équations du 3e degré, du 4e etc.] ■ Notre champion national est arrivé second. [alors qu’après lui il y avait des dizaines d’autres concurrents] etc.
En fait, en français moderne, second s’utilise essentiellement dans le code écrit ou bien dans des groupes qui sont plus ou moins figés (comme dans les exemples ci-dessus) et où second et le nom forment un ensemble pratiquement lexicalisé. Autres exemples d’expressions figées :
Le Second Empire toinen keisarikunta [Napoléon III, 1851-1871] ■ en secondes noces toisessa avioliitossa ■ la classe de seconde, la seconde lukion 1. luokka
L’apprenant de FLE peut mémoriser les expressions données dans les différents exemples. Dans les autres cas, il vaut mieux utiliser la forme deuxième. Dans le français parlé, on préfère de toute façon la forme deuxième :
la seconde moitié = la deuxième moitié. ■ la seconde manche toinen erä = la deuxième manche ■ son second mari = son deuxième mari ■ la seconde édition = la deuxième édition
Conformément aux rectifications orthographiques de 1990 (règle A6), les éléments des numéraux composés sont reliés par un trait d’union, par exemple : vingt-et-un-mille-trois-cent-deux (21 302). Cependant, million et milliard, qui sont des noms comme millier, ne sont ni précédés ni suivis d’un trait d’union : deux millions trois-cent-mille etc.
Déterminant | Adjectif | |
---|---|---|
0 | zéro | - |
1 | un(e) | premier(-ière) |
2 | deux | deuxième, second(e) |
3 | trois | troisième |
4 | quatre | quatrième |
5 | cinq | cinquième |
6 | six | sixième |
7 | sept | septième |
8 | huit | huitième |
9 | neuf | neuvième |
10 | dix | dixième |
11 | onze | onzième |
12 | douze | douzième |
13 | treize | treizième |
14 | quatorze | quatorzième |
15 | quinze | quinzième |
16 | seize | seizième |
17 | dix-sept | dix-septième |
18 | dix-huit | dix-huitième |
19 | dix-neuf | dix-neuvième |
20 | vingt | vingtième |
21 | vingt-et-un(e) | vingt-et-unième |
22 | vingt-deux | vingt-deuxième |
30 | trente | trentième |
31 | trente-et-un(e) | trente-et-unième |
32 | trente-deux | trente-deuxième |
40 | quarante | quarantième |
41 | quarante-et-un(e) | quarante-et-unième |
50 | cinquante | cinquantième |
51 | cinquante-et-un(e) | cinquante-et-unième |
60 | soixante | soixantième |
61 | soixante-et-un(e) | soixante-et-unième |
70 | soixante-dix | soixante-dixième |
71 | soixante-et-onze | soixante-et-onzième |
72 | soixante-douze | soixante-douzième |
80 | quatre-vingts | quatre-vingtième |
81 | quatre-vingt-un(e) | quatre-vingt-et-unième |
90 | quatre-vingt-dix | quatre-vingt-dixième |
91 | quatre-vingt-onze | quatre-vingt-onzième |
97 | quatre-vingt-dix-sept | quatre-vingt-dix-septième |
100 | cent | centième |
101 | cent-un(e) | cent-unième |
1000 | mille | millième |
1001 | mille-un(e) | mille-unième |
1102 | mille-cent-deux | mille-cent-deuxième |
1800 | mille-huit-cent | mille-huit-centième |
7000 | sept-mille | sept-millième |
10 000 | dix-mille | dix-millième |
13 000 | treize-mille | treize-millième |
62 000 | soixante-deux-mille | soixante-deux-millième |
100 000 | cent-mille | cent-millième |
600 000 | six-cent-mille | six-cent-millième |
1 000 000 | un million (de) | millionième |
1000000000 | un milliard (de) | milliardième |
Une mauvaise prononciation des nombres peut rendre un énoncé agrammatical à l’oral. Les points difficiles sont surtout la prononciation de la consonne finale : dans certains chiffres, selon le cas, la consonne finale se prononce ou non. Dans les chiffres terminés en s ou x, on fait la liaison (en s sonore /z/
) comme on la fait en général dans ce cas :
deux◡œufs, trois◡amis, quatre-vingts◡ans, deux-cents◡animaux
■ Dans cinq, six, huit et dix, on ne prononce pas la consonne finale quand le numéral est suivi d’une autre consonne :
seul | devant voyelle | devant consonne | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
cinq |
/sɛ̃k/ | j’en veux cinq | /sɛ̃k/ | cinq euros | /sɛ̃/ | cinq personnes |
six | /sis/ | il en faut six | /siz/ | six œufs | /si/ | six cents |
huit | /ɥit/ | il en a huit | /ɥit/ | huit heures | /ɥi/ | huit personnes |
dix | /dis/ | ils sont dix | /diz/ | dix élèves | /di/ | dans dix jours |
■ cinq : la norme est de ne pas prononcer le /k/
final devant consonne. Mais dans la langue courante, il y a une tendance à prononcer presque systématiquement le /k/
(/sɛ̃k/
) par exemple dans cinq personnes, cinq portions, souvent pour des raisons de clarté (pour éviter des ressemblances ou confusions avec d’autres mots commençant par /sɛ̃/
).
■ sept : on prononce toujours le t final .
■ huit et onze : il n’y a pas de liaison en /z/
ni d’élision devant ces mots :
dans huit ans /dɑ̃ɥitɑ̃/
(et non */dɑ̃zɥitɑ̃/
), tous les onze joueurs /tuleõz/
(et non */tulezõz/
), à partir de onze heures, le onze tricolore Ranskan jalkapallomaajoukkue. L’usage est un peu flottant avec onze : on peut entendre aussi avec élision du e : à partir d’onze heures.
■ neuf : l’f final se prononce /v/
devant ans et heures (ailleurs /f/
) :
Antoine a eu neuf ans /nœvɑ̃/
■ Le voyage dure dix-neuf heures /diznœvœʁ/
■ Nous rentrons à neuf heures et demie /nœvœʁedmi/
.
■ dix-huit, dix-neuf : l’x se prononce /z/
:
En France on passe généralement le bac à dix-huit ans /dizɥitɑ̃/
, en Finlande à dix-neuf /diznœf/
. Ranskassa kirjoitetaan ylioppilaaksi yleensä 18-vuotiaana, Suomessa 19-vuotiaana.
■ vingt : le t n’est pas prononcé en finale absolue (ilmauksen lopussa) Ils sont vingt /vɛ̃/
, ou devant consonne vingt /vɛ̃/
francs suisses ; il se prononce devant voyelle : à vingt ans /vɛ̃tɑ̃/
, 20 € /vɛ̃tøʁo/
, vingt-et-un /vɛ̃teɛ̃/
. Dans certaines régions (Belgique, Lorraine, Suisse), le mot vingt en finale absolue est fréquemment prononcé avec /t/
: nous sommes vingt /nusɔmvɛ̃t/
.
Dans les chiffres 22, 23, 24, 25, 26, 27 et 29, le t se prononce, bien que dans ce cas il se trouve devant consonne, mais dans la prononciation courante il est réalisé comme un /n/
(par nasalisation de /t/
). Dans la prononciation soignée (ou lente), le /t/
est généralement réalisé. On peut donc entendre prononcer :
vingt-et-un /vɛ̃teɛ̃/
vingt-deux /vɛ̃dːø/
(/d/
long par assimilation de sonorité), couramment /vɛ̃ndø/
vingt-trois /vɛ̃tːʁwa/
, couramment /vɛ̃ntʁwa/
vingt-quatre /vɛ̃tkatʁ/
, couramment /vɛ̃nkatʁ/
vingt-cinq /vɛ̃tsɛ̃k/
, couramment /vɛ̃nsɛ̃k/
vingt-six /vɛ̃tsis/
, couramment /vɛ̃nsis/
vingt-sept /vɛ̃tsɛt/
couramment /vɛ̃nsɛt/
vingt-huit /vɛ̃tɥit/
couramment /vɛ̃ntɥit/
(/t/
se maintient après le /n/
)
vingt-neuf /vɛ̃tnœf/
couramment /vɛ̃ntnœf/
(/t/
se maintient après le /n/
)
La prononciation du /n/
est aussi fréquente (mais moins systématique) selon la même distribution dans les nombres 32-39, 42-49, 52-59, 62-69, 70, 72-79.
Rem. Dans le discours audiovisuel, politique…, par désir de clarté, mais aussi par hypercorrectisme (pour éviter le /dː/
(d
long) produit par l’assimilation de sonorité), on peut entendre prononcer vingt-deux avec un léger /ɶ/
de passage entre /t/
et /d/
, vɛ̃tɶdø
(parfois même plus marqué et formant une syllabe supplémentaire /vɛ̃tɶdø/
). Mais dans l’élocution normale, on prononce un /n/
, /vɛ̃ndø/
. Inversement, le mot vingt-neuf peut être prononcé régionalement /vɛ̃nːœf/
(avec /n/
long résultant d’une assimilation du point d’articulation).
■ Cent : le t se prononce devant voyelle, sauf devant un et onze :
La doyenne des Français est morte à cent vingt ans /sɑ̃vɛ̃tɑ̃/
■ Mon voisin a presque cent ans /sɑ̃tɑ̃/
■ Les cent-un /sɑ̃ɛ̃/
dalmatiens. ■ Le joueur a déjà cent-onze /sɑ̃õz/
buts à son actif.
Pour les apprenants de français langue étrangère, il est souvent difficile de s’habituer au système irrégulier des nombres en français, avec ses formes complexes telles que quatre-vingt-dix-sept (voir historique). Dans le français de Suisse et de Belgique, en revanche, la série quarante, cinquante, soixante continue de façon (presque) logique, à l’exception de quatre-vingt :
France/Canada :
trente, quarante, cinquante, soixante, soixante-dix, quatre-vingt, quatre-vingt-dix
Suisse/Belgique :
trente, quarante, cinquante, soixante, septante, quatre-vingt, nonante
France/Canada | Belgique/Suisse | exemple | ||
---|---|---|---|---|
60 | soixante | 65 |
soixante-et-un soixante-cinq | |
70 | soixante-dix | septante | 71 76 71 76 | soixante-et-onze soixante-seize |
septante-et-un septante-six | ||||
80 | quatre-vingt | 81 84 | quatre-vingt-un quatre-vingt-quatre | |
90 | quatre-vingt-dix | nonante | 91 96 91 96 | quatre-vingt-onze quatre-vingt-seize |
nonante-et-un nonante-six |
Dans les dates de 1100 à 1800, on utilise d’habitude des multiples de cent, par exemple onze-cent au lieu de mille-cent (comme en anglais). C’est aussi le cas avec les dates avant l’ère courante : 1350 « treize-cent-cinquante » avant notre ère. Cependant, dans les dates de 1900 à 1999, on dit plus fréquemment mille-neuf-cent que dix-neuf-cent, mais ce n’est pas une règle stricte et cela dépend des habitudes personnelles :
1525 quinze-cent-vingt-cinq
1956 mille-neuf-cent-cinquante-six
1681 seize-cent-quatre-vingt-un
1996 mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize
1870 dix-huit-cent-soixante-dix
Remarque : on peut cependant toujours lire toutes les dates en utilisant mille au lieu des multiples de cent, par exemple 1525 mille-cinq-cent-vingt-cinq. La prononciation de quelques dates de l’histoire de France est plus ou moins figée, comme celle de la bataille de Marignan en 1515, pratiquement toujours prononcée quinze-cent-quinze, mais si on dit mille-cinq-cent-quinze, on comprend qu’il s’agit de la même année.
Le système de numération français est un mélange des systèmes latin et celte, qui est à l’origine des formes avec dix ou vingt à partir de 70 :
60 soixante
70 soixante-dix (60 + 10)
71 soixante-et-onze (60 + 11)
80 quatre-vingt (4 x 20)
87 quatre-vingt-sept (4 x 20 + 7)
90 quatre-vingt-dix (4 x 20 +10)
94 quatre-vingt-quatorze (4 x 20 +14)
Ce système est une survivance de la numération celtique qui repose sur une base vicésimale (20-kantainen, on dit aussi vigésimal). On comptait ainsi : 10, 20, 20-10, 2-20, 2-20-10, 3-20, 3-20-10, 4-20, 4-20-10. Le français moderne a conservé les deux derniers chiffres (4-20 et 4-20-10). La forme soixante-dix (60-10) représente un mélange du système vicésimal celtique et décimal latin. En breton, langue celtique qui a conservé plus de traces de ce système, 40 se dit « deux-vingt » (daou-ugent), 60 se dit « trois-vingt » (tri-ugent), 80 se dit « quatre-vingt » (pewar-ugent), à l’exception de 100 (kant, mot indo-européen pour « 100 », cf. latin centum) et 50 (hanter-kant, « demi-cent »). Ainsi, 65 se dit pemp ha tri-ugent « cinq et trois-vingt », 94 se dit « quatorze et quatre-vingt » (pewarzeg ha pewar-ugent), pratiquement identique au français quatre-vingt-quatorze. De 100 à 199, ce système se poursuit dans la langue courante parallèlement à un système décimal (142 kant daou ha daou-ugent « cent deux et deux-vingt » ou kant daou ha seizh-ugent « cent deux et sept-vingt »). Le basque, qui a beaucoup emprunté au celtique à une époque très ancienne, est curieusement la seule langue dans laquelle le système fonctionne rigoureusement pour la première centaine (en breton, 30 est trigont, emprunté au latin triginta, alors qu’en basque l’équivalent hogeita hamar signifie exactement « vingt-dix »).
Il reste d’autres traces de ce système en français, par exemple dans le nom de L’hôpital des Quinze-vingts fondé au départ pour abriter trois-cents aveugles. Encore au XVIIIe siècle, par exemple chez Voltaire, on trouve couramment le nombre six-vingt (120).
Les nombres cardinaux sont en général en fonction de déterminant de quantité, et se comportent comme les autres déterminants indéfinis. Ils peuvent être précédés par des déterminants définis :
après cinquante-cinq jours ■ trois cas différents ■ les deux portesmolemmat ovet ■ ces trois amis ne kolme ystävää ■ dans dix semaines ■ après vingt-deux heures
À partir du million (milliard, trillion etc.), les numéraux cardinaux s’accordent en nombre et ont un comportement variable :
– s’ils sont suivis d’un autre numéral, ils se comportent comme un élément de groupe déterminant, mais sont au pluriel et prennent un s :
3 500 000 asukasta « trois millions cinq-cent-mille habitants » ■ 1 000 005 t « un million cinq tonnes » ■ 2 200 000 € « deux millions deux-cent-mille euros »
– s’ils sont immédiatement suivis d’un nom (ou d’un adjectif), on y ajoute la préposition de et ils forment des déterminants composés (comme beaucoup de, peu de etc.), ils sont au pluriel et prennent un s :
148 000 000 km « cent-quarante-huit millions de kilomètres »
2 000 000 km2 « deux millions de kilomètres carrés »
13 000 000 € « treize millions d’euros
5 000 000 000 années « cinq milliards d’années »
13,5 MM€ « treize virgule cinq millions d’euros »
0,5 Mt « zéro virgule cinq millions de tonnes »
– quand million est le dernier élément d’un chiffre plus grand (après milliard), il n’est pas précédé de de :
à 1 500 000 000 AL « à un milliard cinq-cent millions années-lumière
Le nouveau pont coutera un milliard deux-cent millions euros.
Les numéraux cardinaux s’utilisent aussi comme des noms désignant un chiffre :
le trois, le six ■ Le numéro gagnant est le trente-quatre. ■ On s’est arrêtés devant le douze de la rue. ■ Il a dessiné un huit parfait dans le sable.
On les utilise sans article comme des sortes de noms propres dans les opérations arithmétiques.
On peut aussi les utiliser comme des sortes d’adjectifs attributs (qui remplacent en fait une expression prépositionnelle au nombre de…) pour indiquer un nombre de personnes ou d’objets, qui correspond à la construction finnoise meitä on/heitä oli etc. + numéral :
Kuinka monta teitä on? Vous êtes combien ? ■ Meitä on kuusi. Nous sommes six (français parlé : on est six) ■ Heitä oli viisi sataa. Ils étaient cinq-cents. ■ Osallistujia oli alle kymmenen. Les participants étaient moins de dix. ■ Heitä on yli tuhat. Ils sont plus de mille.
Comme en finnois, les déterminants numéraux cardinaux aussi être utilisés comme des pronoms, qui reprennent tout le groupe nominal ou une partie de celui-ci :
Ils sont venus tous les trois. ■ De nombreuses personnes s’étaient inscrites, mais huit seulement sont venues. ■ Nous devions faire notre excursion de fin d’année avec vingt-et-un élèves, mais quatre d’entre eux se sont désistés. ■ Est-il français ou finlandais? – Les deux.
Pour reprendre le groupe déterminant numéral + nom en fonction de complément de verbe direct (CVD) par un pronom, il faut utiliser le pronom en en plus du numéral :
Montako veljeä sinulla on ? – Minulla on yksi. Tu as combien de frères ? J’en ai un. ■ Tilasin kymmenen kirjaa, mutta sain vain yhdeksän. J’avais commandé dix livres, mais je n’en ai eu que neuf. ■ Montako lippua haluatte? – Ottaisin neljä. Combien voulez-vous de billets ? – Il m’en faut quatre. ■ Onko sinulla paljon postimerkkejä? – Minulla on tuhansia. Est-ce que tu as beaucoup de timbres ? – J’en ai des milliers.
Il faut faire un effort pour penser à utiliser en dans ce cas. L’oubli de en est une erreur courante chez les finnophones, qu’un francophone remarque aussitôt.
Quand une expression de quantité est en fonction d’attribut du sujet, elle est obligatoirement précédée de la préposition de. C’est une règle importante et pourtant souvent peu connue des apprenants de français langue étrangère. L’oubli de de dans ce cas est une erreur courante et d’autant plus visible ou sensible que la règle s’applique régulièrement avec toute sorte d’expressions de quantité. On peut aussi intercaler des adverbes entre la préposition et l’expression de quantité :
La durée du film est de 2 h 17 min. ■ La hauteur de la tour Eiffel est de 314 m. ■ La puissance de ce moteur est de 125 kW. ■ La distance de la Terre au Soleil est de 1 unité astronomique. ■ La durée d’application de cette mesure sera de 180 jours. ■ Le montant de la facture est d’exactement 1000 euros. ■ La proportion d’étudiants reçus est de 23 %. ■ Notre altitude de vol est de 11 500 m. ■ Le record de plongée en apnée est de 214 m. ■ La tension de sortie était de 220 V ■ La production de ce chanteur est d’à peu près 200 titres. ■ L’âge de la retraite est de 65 ans. ■ La population de l’Ukraine est de 44 millions d’habitants. ■ La différence de poids est de 2,55 g. ■ La vitesse de pointe du TGV est de 515 km/h. ■ Le bilan de la catastrophe est de plus de 20 000 victimes. ■ Le nombre total des emplois perdus est de plus de deux millions. ■ Le nombre d’inscrits devrait être de plus de mille.
Les numéraux ordinaux s’emploient de la même manière qu’en finnois : ils peuvent avoir les mêmes fonctions (élément du groupe nominal ou attribut) qu’un adjectif qualificatif, et peuvent aussi s’utiliser comme nom ou pronom :
Thibaud habite au septième étage sans ascenseur. ■ Ce ne sera pas la première fois qu’il arrive en retard. ■ Tu es troisième sur la liste d’attente. Olet kolmantena jonotuslistalla. ■ Il a été admis après sa cinquième tentative. ■ C’est la trentième fois que je vais en France ■ Le troisième à gauche sur la photo est mon grand-père. ■ Le premier étage en France correspond au deuxième en Finlande.
Dans les listes ou les palmarès (résultats d’examen ou de concours divers, résultats sportifs etc.), on n’utilise pas l’article, car l’adjectif numéral est alors attribut du sujet (en finnois, il n’y a pas distinction formelle entre le nom et l’adjectif dans ce cas) :
Elle était première de sa classe. ■ Je suis sixième sur la liste d’attente pour le logement. ■ C’est une Finlandaise qui est arrivée première. ■ Le premier Français a terminé treizième. ■ On est assez satisfaits, on a terminé quinzièmes sur 812 équipages.
En finnois, pour exprimer la date, on utilise on utilise un adjectif ordinal antéposé (järjestysluku), mais en français on utilise un numéral cardinal, sauf dans le cas du 1er du mois, où l’ordinal est obligatoire :
2 helmikuuta le 2 [deux] février ■ 28. maaliskuuta le 28 [vingt-huit] mars ■ 1. heinäkuuta le 1er [premier ] juillet ■ 31. lokakuuta le 31 [trente-et-un] octobre
De la même manière, après les noms de souverains, en finnois on utilise un adjectif numéral ordinal postposé, alors qu’en français on utilise un numéral cardinal (postposé aussi), sauf pour le chiffre 1, où on utilise un adjectif numéral :
Henrik IV Henri IV [ quatre] ■ Ludvig XIII Louis XIII [treize] ■ Frans I François Ier [ premier] ■ Elisabeth I Elisabeth Ie [première] ■ Kaarle X Charles X [dix]
Anciennement, on utilisait aussi l’ordinal (avec article défini) en français, et on peut trouver ces formes par exemple dans des textes historiques : Louis le treizième.
On retrouve aussi cette alternance, mais de façon moins systématique, avec les mots tome ([kirjasarjan] osa) et chapitre (luku), où on peut trouver utilisé l’ordinal postposé premier, mais, contrairement aux cas ci-dessus, cet emploi n’est pas du tout obligatoire et, dans le cas de tome, il devient rare :
Chapitre Ier (« premier »), plus couramment Chapitre I (« chapitre un ») ■ Tome Ier (« premier »), plus couramment Tome I ou Premier tome.
Cet emploi se limite essentiellement aux titres imprimés sur une page d’un livre. Quand on mentionne le chapitre ou le tome dans un énoncé, on utilise l’adjectif numéral normal, antéposé :
Ce passage se trouve dans le premier chapitre / dans le chapitre I (« un ») ■ Le premier tome de la série avait été publié près de dix ans avant le deuxième.
Pour abréger les adjectif numéraux, on ajoute après le chiffre la lettre e en exposant (yläindeksinä) par exemple 4e, 102e, sauf au masculin 1er, où on ajoute -er. On trouve aussi fréquemment une abréviation plus longue en -ème (3ème, 1ère), mais les normes classiques de composition typographique françaises imposent normalement l’utilisation d’un simple e, ce que beaucoup d’usagers ne savent pas, et ils s’imaginent que la forme en ème est plus « officielle ».
L’usage est donc flottant et variable, mais utiliser un simple e au lieu de ème est non seulement plus conforme aux normes typographiques, mais aussi plus court et plus simple à écrire :
premier = 1er, première = 1e ■ troisième = 3e ■ dix-huitième = 18e ■ trente-troisième = 33e■ cent-cinquième = 105e
En général, pour les siècles et les arrondissements de Paris, on utilise des chiffres romains (dans ce cas aussi, de nombreux usagers utilisent inutilement la forme en ème, comme XVIIème) :
Cet hôtel particulier en vente dans le XVIe date du XVIIIe siècle. ■ Au début du XXIe siècle 2000-luvun alussa
Pour rendre le finnois joka toinen, joka kolmas…, il existe différentes possibilités :
joka toinen un sur deux ■ joka kymmenes un sur dix ■ joka kolmas oppilas un élève sur trois ■ Joka viides nuori on työtön. Un jeune sur cinq est au chômage.
Dans une répétition, une série, on utilise tous les, pour traduire le finnois välein :
Il faudra s’arrêter tous les dix kilomètres. Meidän täytyy pysähtyä kymmenen kilometrin välein. ■ En Finlande, les élections présidentielles ont lieu tous les six ans, les législatives tous les quatre ans.
On peut former des nombres approximatifs en utilisant le suffixe -aine. Ceci concerne seulement certains numéraux. Ces nombres approximatifs sont grammaticalement des noms. Combinés avec la préposition de, ils peuvent former des déterminants de quantité :
8 une huitaine : dans une huitaine de jours noin viikon kuluttua ■ 10 une dizaine : une dizaine de personnes kymmenkunta ihmisiä ■ 12 une douzaine : une douzaine d’œufs tusina kananmunia ■ 14 Une quatorzaine neljäntoista päivän karanteeni devra toujours être respectée à l’arrivée en outre-mer. ■ 15 une quinzaine : dans une quinzaine de jours noin kahden viikon kuluttua ■ 20 une vingtaine : une vingtaine de skieurs parikymmentä laskettelijaa ■ 30 une trentaine : une trentaine d’élèves kolmisenkymmentä oppilasta ■ 40 une quarantaine : Il a une quarantaine d’années. Hän on nelikymppinen. ■ 50 une cinquantaine : une cinquantaine de réponses puolisen sataa/ viitisenkymmentä vastausta ■ 60 une soixantaine : une soixantaine de clients kuutisenkymmentä asiakasta ■ 100 une centaine : plusieurs centaines de visiteurs monta sataa vierasta ■ 1000 un millier : des milliers et des milliers de fans tuhannet ja tuhannet fanit ■ des centaines de milliers d’euros satoja tuhansia euroja
Remarque : utilisé devant des chiffres, le finnois monta se traduit par plusieurs et non par beaucoup :
monta kymmentä plusieurs dizaines ■ monta sataa plusieurs centaines ■ monta tuhatta plusieurs milliers.
Trentaine, quarantaine, cinquantaine, soixantaine peuvent servir à indiquer l’âge :
Quel âge a-t-il ? – La trentaine. Kuinka vanha hän on? – Kolmekymmentä ja risat. ■ Elle a la soixantaine. Hän on kuusissakymmenissä. ■ la crise de la quarantaine keski-iän kriisi ■ Une fois arrivé la cinquantaine, il faut prendre soin de ses muscles. ■ Notre voisin est très sportif, on ne dirait pas qu’il approche de la soixantaine.
Rem. Il existe d’autres noms en -aine dérivés de noms de nombres, mais ils se sont spécialisés dans des emplois particuliers :
sizaine ou sixaine pentue (dans le scoutisme) ■ semaine (du mot sept) viikko ■ neuvaine yhdeksänpäiväinen hartaudenharjoitus ■ onzaine yksitoistahaarainen kynttelikkö
On emploie aussi en français couramment une approximation qui surprend souvent les apprenants de français langue étrangère. Les avis sont partagés quant à l’origine de cet usage, mais il est très fréquent dans le code écrit courant et le français parlé :
dans une semaine = dans huit jours [et non pas dans sept jours]
dans deux semaines = dans quinze jours [et non pas dans quatorze jours]
Dans le code écrit strict, on utilise cependant la forme dans une semaine ou dans deux semaines. Il existe une variante qui s’utilise essentiellement (et de moins en moins, parce qu’elle manque de précision) dans le langage commercial ou administratif :
sous huitaine = dans un délai de huit jours
sous quinzaine = dans un délai de quinze jours
Les déterminants numéraux sont aussi utilisés comme noms indépendants dans les opérations arithmétiques. Comme ces opérations font partie de la langue de tous les jours, il n’est pas inutile de savoir comment additionner ou faire une multiplication en français. Dans ce cas aussi, une mauvaise prononciation peut rendre l’énoncé agrammatical.
a. Quand les chiffres 5, 6, 8, 10 sont utilisés seuls, la consonne finale se prononce devant plus ynnä, moins miinus et divisé par jaettu, mais ne se prononce pas devant fois kertaa (sauf parfois cinq.
5 + 2 /sɛ̃kplyzdø/
, 5 − 1 /sɛ̃kmwɛ̃ɛ̃/
, 5 ÷ 3 /sɛ̃kdivizepaʁtʁwa/
, 5 x 5 /sɛ̃(k)fwasɛ̃k/
6 + 2 /sisplyzdø/
, 6 − 5 /sismwɛ̃sɛ̃k/
, 6 ÷ 3 /sizdivizepaʁtʁwa/
, 6 x 4 /sifwakatʁ/
8 + 6 /ɥitplysːis/
, 8 − 7 /ɥitmwɛ̃sɛt/
, 8 ÷ 2 /ɥidːivizepaʁdø/
, 8 x 4 /ɥifwakatʁ/
10 + 2 /displyzdø/
, 10 − 5 /dismwɛ̃sɛ̃k/
, 10 ÷ 4 /dizdivizepaʁkatʁ/
, 10 x 10 /difwadis/
b. Quand les chiffres 5, 6, 8, 10 sont des éléments d’un autre chiffre (35, 36, 38, 70 etc.), la consonne finale se prononce toujours, dans toutes les opérations arithmétiques :
addition
10 + 8 = 18
dix plus huit /displysɥit/
égalent dix-huit ou bien :
dix et huit, dix-huit ou bien :
dix plus huit font dix-huit ou bien :
dix plus huit, dix-huit
soustraction
6 – 2 = 4
six moins deux /sismwɛ̃dø/
égalent quatre ou bien :
six moins deux, quatre ou bien :
six moins deux font quatre
multiplication
6 x 8 = 48
six fois huit /sifwaɥit/
égalent quarante-huit ou bien :
six fois huit quarante-huit
division
56 : 4 = 14
cinquante-six /sis/
divisé par quatre égalent quatorze ou bien :
cinquante-six divisé par quatre, quatorze
autres expressions arithmétiques
13,25 | treize virgule vingt-cinq |
264 | deux puissance soixante-quatre |
√9 | racine carrée de neuf |
172 | dix-sept au carré |
−273,15 | moins deux-cent-soixante-treize virgule quinze |
+10° | plus dix degrés /plysdidɶgʁe/ , plus dix /plysdis/ |
S’il n’est pas suivi d’un nom, l’s final se prononce : Il fait moins dix /dis/
On 10° pakkasta.
Les fractions (murtoluvut) sont utilisées en mathématiques, mais aussi fréquemment dans la vie courante et sont utiles à connaitre. Elles sont formées d’un déterminant numéral et d’un adjectif numéral, qui correspondent respectivement au numérateur (osoittaja) et au dénominateur (nimittäjä). Ils forment ainsi un groupe nominal normal déterminant de quantité + nom :
cinq septièmes viisi seitsemäsosaa ■ quinze centièmes de seconde viisitoista sekunnin sadasosaa ■ un seizième de la somme ■ un deux-cent-cinquante-cinquième de seconde sekunnin kahdessadasviideskymmenesviides osa ■ La fission se produit en quelques milliardièmes de seconde. Fissio tapahtuu muutamassa sekunnin miljardisosassa.
Les trois premiers chiffres de fraction s’expriment différemment :
3/4 trois quart ■ une demi-journée 1/2 päivää ■ un quart de seconde 1/4 sekuntia ■ un tiers du salaire 1/3 palkasta
Dans les calculs mathématiques, on lit cependant de la façon suivante :
1 « un sur deux » 2 |
3 « trois sur quatre » 4 |
4 « quatre sur cinq» 5 |
13 « treize sur neuf » 9 |
De même, en musique on dit 3/4 « trois sur quatre », 6/8 « six sur huit ».
ISBN 978-951-39-8092-4 © Jyväskylän yliopisto 2020-2022
Page 24. Les numéraux. Dernière mise à jour : 6.6.2022
Mises à jour après le 15.8.2022