Guide de grammaire française
pour étudiants finnophones

  Index alphabétique

Les sub­or­don­nées
adverbiales
participiales
et le gérondif

Les sub­or­don­nées adverbiales participiales

Les participiales substitut de proposition relative

La construction comme + participe

Le gérondif

Emploi du gérondif

Commencer par/finir par

Les sub­or­don­nées adverbiales participiales

Le par­ti­ci­pe (présent ou passé) peut s’uti­li­ser pour remplacer une pro­po­si­tion sub­or­don­née ad­ver­bia­le (sub­or­don­nées appelées souvent aussi « pro­po­si­tions par­ti­ci­pia­les »). Cet em­ploi est fré­quent à l’écrit, mais rare à l’oral. Les sub­or­don­nées par­ti­ci­pia­les en fran­çais rap­pel­lent en grande par­tie les cons­truc­tions par­ti­ci­pia­les du fin­nois (ajet­tuam­me jonkin matkaa…, oleskel­tuaan maassa kaksi vuotta etc.). La ca­rac­té­ris­ti­que des sub­or­don­nées par­ti­ci­pia­les est que le par­ti­ci­pe a implicitement une valeur adverbiale, et, souvent, la sub­or­don­née n’est pas in­tro­dui­te par une con­jonc­tion. Il ex­pri­me le plus fré­quem­ment la cause, le temps ou la con­di­tion. Cette valeur se déduit du contexte et du sens de la phra­se. Le par­ti­ci­pe rem­pla­ce donc à la fois un ver­be conjugué et une con­jonc­tion de subor­di­na­tion :

(1) Comme Aurèle n’avait plus d’argent pour payer son loyer... → Aurèle n’ayant plus d’argent pour payer son loyer...
(2) Depuis que mes voisins ont déménagé en octobre, je suis seul dans la maison. → Mes voisins ayant déménagé, je suis seul depuis octobre.
(3) Com­me il n’avait plus d’argent… → N’ayant plus d’argent…
(4) Quand ils furent enfin rentrés de voyage… → Étant enfin rentrés de voyage…
(5) Si ces précautions sont bien respectées… → Bien respectées, ces précautions…

Quand la participiale a un sens concessif, elle est gé­né­ralement introduite par une con­jonc­tion :

(6) Nous avons beaucoup aimé l’accueil, le menu et les activités proposées, bien que n’ayant pas eu le temps d’en profiter au maximum.
(7) Les deux démarches, quoique relevant de la même volonté de refonder l’Union européenne, sont donc bien distinctes.

Le participe peut avoir un sujet exprimé (exemples 1 et 2 ci-dessus, voir autres exemples), qui peut être un groupe nominal ou un pronom à la forme pleine, mais pas un pronom faible (je tu etc.). Voir ci-dessous.

Quand le sujet de la pro­po­si­tion ad­ver­bia­le est le mê­me que celui de la prin­ci­pa­le (coréférence du sujet), il n’est pas ex­pri­mé devant le par­ti­ci­pe. Dans ce cas-là, dans l’exem­ples (3) ci-dessus n’ayant plus d’argent, le par­ti­ci­pe en­glo­be donc 1) la con­jonc­tion de subordina­tion com­me, 2) le sujet il, 3) le ver­be avait.

Com­me les au­tres pro­po­si­tions ad­ver­bia­les, la pro­po­si­tion sub­or­don­née par­ti­ci­pia­le peut être an­té­po­sée à la prin­ci­pa­le, ou post­po­sée. À l’écrit, elle est nor­ma­le­ment tou­jours sé­pa­rée de la prin­ci­pa­le par une virgule.

Des for­mes du code écrit

La pro­po­si­tion sub­or­don­née par­ti­ci­pia­le est tou­jours, dans tous les cas, équi­va­lente à une sub­or­donnée ad­ver­bia­le in­tro­duite par une con­jonc­tion de sub­or­di­na­tion. Toutes les par­ti­ci­pia­les peu­vent être trans­for­mées en sub­or­don­nées ad­ver­bia­les in­tro­duites par une con­jonc­tion ; mais l’inverse n’est pas tou­jours pos­si­ble.

Com­me dans le cas des re­la­ti­ves, les gouts stylistiques (« belle langue », « beau style ») clas­si­ques préco­ni­sent d’uti­li­ser le moins pos­si­ble de con­jonc­tions que et de recourir dès que pos­si­ble aux construc­tions par­ti­ci­pia­les, con­si­dé­rées (de façon totalement arbitraire) com­me plus élégantes. Il est vrai que dans cer­tains cas, la par­ti­ci­piale permet d’alléger une phra­se contenant plu­sieurs pro­po­si­tions sub­or­don­nées et d’éviter la ré­pé­ti­­tion in­uti­le de que ou d’au­tres con­jonc­tions. Mais dans le fran­çais parlé, de telles con­si­dé­ra­tions ne jouent au­cun rôle et les par­ti­ci­pia­les sont très rares (et seraient mê­me inatten­dues).

Omission de l’au­xi­liai­re

Si le par­ti­ci­pe est la for­me com­po­sée d’un par­ti­ci­pe passé d’un ver­be intransitif ou d’un ver­be au passif, on peut omet­tre (jättää ilmaisematta) l’au­xi­liai­re (étant) si le ver­be est à la for­me affirmative :

Le voyage fut long car le bus est tombé en panne puis a crevé sitôt réparé. [« aussitôt après avoir été réparé »] Les truites de ce lac, sitôt pêchées [« aussitôt après avoir été pêchées »], sont vendues aux particuliers ou aux restaurateurs sur liste d’attente continue.

Si le par­ti­ci­pe est à la for­me né­ga­tive, l’au­xi­liai­re est obli­ga­toi­re. Dans ce cas, le par­ti­ci­pe prend sou­vent une valeur plus tem­po­rel­le (an­té­rio­ri­té) et ex­pri­me sou­vent l’idée d’achèvement. Com­pa­rer :

La blessure étant cicatrisée, vous n’avez plus besoin de pansement. [valeur de cause] vs
Sa blessure à peine cicatrisée, il voulut se lever. [valeur tem­po­rel­le, « Dès que sa blessure fut cicatrisée… »]

Le radiateur étant éteint, il n’est pas étonnant que vous ayez froid. [valeur de cause]
La lumière éteinte, il s’endormit aus­sitôt. [valeur tem­po­rel­le, « Dès que la lumière fut éteinte… »]

Le repas étant terminé, tu peux te lever de table. [valeur de cause] vs
Le repas terminé, ils passèrent au salon. [valeur tem­po­rel­le, « quand le repas fut terminé… »]

La porte étant fermée à clé, nous n’avons pas pu entrer. [valeur de cause]
La porte fermée à clé, il se sentit plus en sécurité. [valeur tem­po­rel­le, « Quand la porte fut fermée… »].

Mais un par­ti­ci­pe uti­li­sé seul peut aus­si ex­pri­mer d’au­tres valeurs :

Partis à l’aube, nous arrivâmes au sommet dès 9 h 55. Lähdettyämme aamukoitteessa saavuimme huipulle jo klo 9.45 [nuance de cause] Bien respectées, ces quel­ques précautions peu­vent faire tou­te la dif­fé­ren­ce. Hyvin noudatettuina nämä muutamat varotoimet saattavat olla ratkaisevia. [nuance de condition] Cela dit sanotusta huolimatatta [expression courante exprimant une nuance de concession], je reconnais que vous n’avez pas tout à fait tort. Les compagnons progressaient dans l’obscurité et les relents de terre et ils n’étaient pas fâchés de respirer un au­tre air, mê­me sentant le renfermé. [« même s'il sentait le renfermé », nuance de concession] Kaverukset etenivät pimeässä ja mullan hajussa ja heistä tuntui mukavalta hengittää erilaista ilmaa, vaikkakin tunkkaista.

Sujet grou­pe no­mi­nal

Quand le sujet implicite (A) du par­ti­ci­pe n’a pas le mê­me ré­fé­rent que le sujet (B) de la prin­ci­pa­le, on ex­prime le sujet devant le par­ti­ci­pe, com­me dans le cas d’un ver­be normal. Le sujet est dans ce cas tou­jours obli­ga­toi­rement un grou­pe no­mi­nal ou un pro­nom (surtout des pro­noms in­dé­fi­nis), mais ce ne peut pas être un pro­nom per­son­nel faible je te il nous etc. (voir ci-des­sus) :

Les étudiants ayant souhaité pou­voir donner leur avis sur la réfor­me, plu­sieurs réunions seront organisées avant la fin du mois. Le temps étant très brumeux et les alpinistes ne voulant pas prendre de risques, la conquête du sommet dut être remise au lendemain. Les émeutes ayant cessé, la ville retrouva un peu de calme. Leurs enfants n’étant en­co­re ja­mais restés seuls à la maison sans leur surveillance, les parents éprou­vaient une cer­tai­ne appréhension. Rien ne pouvant plus le distraire de son travail, il ache­va sa thèse en un mois. Ces applications peu­vent avoir été pro­gram­mées par de nom­breux dé­ve­lop­peurs, cer­tains n’ayant pas le temps ou la pa­tien­ce de com­pren­dre le code qu’ils modifiaient.

Remar­que : ne pas confondre les cons­truc­tions de ce gen­re avec des par­ti­ci­pia­les ayant valeur de pro­po­si­tion re­la­ti­ve. Com­pa­rer :

(a) Les étudiants ayant souhaité pouvoir donner leur avis sur la réfor­me, plu­sieurs réunions seront organisées avant la fin du mois. Opiskelijoiden ilmaistua halunsa antaa mielipiteensä uudistuksesta, laitos tulee järjestämään useita kokouksia kuun loppuun mennessä.

 (b) Les étudiants ayant souhaité pouvoir donner leur avis sur la réfor­me sont priés de contacter la secrétaire. [Niitä] opiskelijoita, jotka ovat ilmaisseet halunsa antaa mielipiteensä uudistuksesta, pyydetään ottamaan yhteyttä amanuenssiin.

Si le par­ti­ci­pe est un par­ti­ci­pe passé de ver­be intransitif ou passif, on peut omet­tre l’au­xi­liai­re :

Le contrat signé, les travaux débuteront im­mé­dia­te­ment. Heti kun sopimus on allekirjoitettu, työt alkavat. La paix revenue [= la paix étant revenue], le pays retrouva rapidement sa prospérité. Rauhan palattua maa alkoi pian kukoistaa uudelleen. Sa femme morte [= sa femme étant morte], Jérôme décida de vendre la maison. Vaimonsa kuoleman jälkeen Jerôme päätti myydä talon.

Le sujet ne peut pas être un pro­nom faible

Contrairement au fin­nois, où le par­ti­ci­pe peut porter une mar­que de personne (näh­des­sämme, sanottuasi, tultuaan etc.), en fran­çais le par­ti­ci­pe ne peut pas avoir com­me sujet une for­me faible de pronom (je, tu, il etc.) La for­me *il ayant dit est impos­si­ble. La personne est indiquée par le ver­be de la pro­po­si­tion prin­ci­pa­le. En revanche, on peut uti­li­ser tous les pro­noms faibles com­plé­ment de ver­be direct ou pré­po­si­tion­nel (me, te, se, lui, y, en etc.) :

Se demandant d’où venait le bruit, il sortit dans la cour. L’ayant aperçu de loin, je l’ai appelé pour qu’il me rejoigne. Se la reprochant constamment, il ne parvenait pas à oublier sa maladresse. Ne le lui ayant jamais avoué, j’avais du mal à lui dire au moment de son départ que j’avais été amoureux d’elle.

On peut uti­li­ser des for­mes de pro­nom personnel sujet pleines (moi toi lui nous eux…). Le sujet est alors mis en relief. Ces for­mes s’em­ploient en principe à tou­tes les personnes quand l’au­xi­liai­re étant n’est pas exprimé (a), mais dans les au­tres cas (et mê­me dans le cas a), l’em­ploi de ces for­mes est limité à cer­tai­nes personnes et cer­tains ver­bes. Pour l’étudiant de niveau moyen, il n’est pas né­ces­sai­re de savoir uti­li­ser ces constructions, typiques du code écrit, mais il est utile de savoir les re­con­nai­tre et les interpréter :

(a) Moi parti, vous pourrez décider librement du partage des biens.
(b) Lui ayant démissionné, j’imagine que tout va aller pour le mieux dorénavant.

On peut trouver aus­si des cas où le pro­nom plein focalisé précède une par­ti­ci­pia­le ad­ver­bia­le incise (dont il est le sujet logique mais pas le sujet gram­ma­ti­cal) isolée du reste de la phra­se par des virgules :

Moi, n’ayant pas pu réserver suffisamment à l’avance, j’ai dû payer le prix fort. Nos amis de Paris auront l’occasion de découvrir cet excellent restaurant, alors que nous, ayant pour objectif de rentrer avant midi, nous ne viendrons pas au dé­jeu­ner.

Coréférence du sujet : sujet non exprimé

Quand le sujet implicite (A) du par­ti­ci­pe a le mê­me ré­fé­rent que le sujet (A) de la prin­ci­pa­le (co­ré­fé­ren­ce du sujet), le par­ti­ci­pe s’em­ploie seul, sans sujet :

N’ayant plus assez d’argent pour s’acheter un nouveau vélo, Aurèle a dû retaper son vieux biclou. Comprenant qu’il n’avait plus d’au­tre chance de réussir, il chan­gea de tactique. Voulant se reposer, les marcheurs s’allongèrent sous un ar­bre. N’ayant pas pu trouver de place à l’intérieur, le grou­pe est allé diner en terrasse. N’étant pas rentrés à temps, nous avons raté le film à la télévision. N’ayant pas en­co­re été infor­mée du résultat du concours, Violaine devenait de plus en plus anxieuse. Le chercheur avait préféré démissionner, renonçant à la carrière prometteuse qui s’ouvrait à lui.

En fin­nois, les cons­truc­tions par­ti­ci­pia­les avec par­ti­ci­pe passé (passiivi) qui cor­res­pondent aux in­fi­ni­tives fran­çai­ses sont plus souples qu’en fran­çais, car le par­ti­ci­pe peut porter la mar­que du sujet : on peut donc les uti­li­ser mê­me quand le sujet de la par­ti­ci­pia­le est dif­fé­rent de celui du ver­be dont elle dépend, ce qui peut pro­vo­quer des er­reurs si on uti­li­se une in­fi­ni­tive en fran­çais. Com­pa­rer :

Vaihdettuamme renkaan, jatkoimme matkaa.
Après avoir changé la roue, nous nous sommes remis en route. [sujet iden­ti­que, nous avons changé la roue et nous sommes repartis]

Vaihdettuamme renkaan, he jatkoivat matkaa
Après que nous eûmes changé la roue, ils se sont remis en route. [sujet dif­fé­rent, nous avons changé la roue et ils sont repartis]

Erreurs fré­quentes

Com­me dans le cas des pro­po­si­tions in­fi­ni­tives, cette règle de l’identité du sujet est sou­vent mal ob­ser­vée par les usagers francophones eux-mêmes. Sou­vent, le fait d’uti­li­ser un par­ti­ci­pe dont le sujet implicite n’est pas le mê­me que celui du ver­be conjugué auquel il se rapporte n’empêche pas la compréhension de la phra­se (exem­ple 1), mais dans cer­tains cas, la phra­se devient obscure ou comique (exem­ple 2) :

[1] Partis de bonne heure, le jour du match, l’associa­tion offrait le petit déjeuner avant de découvrir la belle ville de Marseille. [Ladepeche.fr mai 2009]
[2] Hospitalisé, son mouton meurt dans son champ. [article dans Ouest-France 2011] )

Dans l’exem­ple 2, la phra­se signifie que le mouton a été transporté à l’hôpital, puis s’en est échap­pé pour venir mourir dans son champ. En réalité, c’est évi­dem­ment le propriétaire du mouton qui a été hos­pi­ta­lisé, à cause de quoi la malheureuse bête a dépéri dans son champ faute d’être nourrie (exemple 2b) :

[2b] Son propriétaire hospitalisé, le mouton meurt dans son champ.

Voir des exemples similaires d’erreurs sur la coréférence du sujet dans le cas des propositions adverbiales in­fi­ni­tives.

Les par­ti­ci­pia­les sub­sti­tut de pro­po­si­tion re­la­ti­ve

Le par­ti­ci­pe (présent ou passé) peut remplacer une proposition relative spé­ci­fian­te. Le participe remplace alors le pronom relatif sujet et le verbe conjugué. Le par­ti­ci­pe fran­çais cor­res­pond dans ce cas aux for­mes fin­noises en -vA (asuva, pesevä). Con­trai­rement au fin­nois, le par­ti­ci­pe est dans ce cas invariable (sauf le par­ti­ci­pe passé de la for­me com­po­sée, qui s’ac­cor­de éven­tu­el­le­ment) :

les scientifiques qui étudient ce pro­blè­me → les scientifiques étudiant ce pro­blè­me la personne qui se trouve à droite → la personne se trouvant à droite la personne qui a répondu → la personne ayant répondu les oiseaux qui s’étaient envolés → les oiseaux s’étant envolés les candidats qui se sont inscrits → les can­didats s’étant inscrits les personnes qui ont été inscrites → les personnes ayant été inscrites

Rem. Une pro­po­si­tion par­ti­ci­pia­le peut aussi remplacer une proposition relative non spé­ci­fian­te, mais celle-ci s’apparente alors à une subordonnée adverbiale. Ces dernières sont pré­cé­dées et suivies d’une virgule. Com­pa­rer :

Les deux amis, s’inquiétant de plus en plus de ne pas voir venir leur camarade, envisageaient déjà de téléphoner à la police. [s’inquiétant = qui s’inquiétaient ou comme ils s’inquiétaient.] = S’inquiétant de plus en plus de ne pas voir venir leur camarade, les deux amis, envisageaient déjà de téléphoner à la police. [S’inquiétant = comme ils s’inquiétaient.] Les baigneurs, surpris par la pluie, avaient déserté la plage. = Les baigneurs, qui avaient été surpris par la pluie / comme ils avaient été surpris par la pluie, avaient déserté la plage. (voir aus­si ci-des­sus)

Omission de l’au­xi­liai­re être

Si le ver­be est un ver­be intransitif se conjuguant avec être ou un ver­be uti­li­sé au pas­sif, on peut omet­tre l’au­xi­liai­re être :

Les candidats qui ont été retenus seront prévenus par lettre. → Les candidats retenus seront prévenus par lettre. Nos amis, qui sont rentrés ce soir, avaient l’air contents de leurs vacances. → Nos amis, rentrés ce soir, avaient l’air contents de leurs vacances. les colis qui avaient été expédiés la veille → les colis expédiés la veille

Dans le cas des ver­bes à pro­nom réfléchi, on uti­li­se gé­né­ra­le­ment la for­me com­po­sée du par­ti­ci­pe passé, mê­me dans si le ver­be est intransitif :

com­me les deux amis ne s’étaient pas téléphoné [ver­be transitif] → les deux amis ne s’étant pas téléphoné les voleurs qui s’étaient enfuis [ver­be intransitif] → les voleurs s’étant enfuis

Utilité de la cons­truc­­tion par­ti­ci­pia­le

Tout com­me en fin­nois, l’uti­li­sa­tion du par­ti­ci­pe à la place d’une re­la­ti­ve se fait es­sen­tiel­le­ment dans le code écrit. À l’oral, on uti­li­se pra­ti­que­ment tou­jours une re­la­ti­ve. Dans un texte écrit, les cons­truc­tions avec par­ti­ci­pe permettent sou­vent d’éviter une succession de pro­noms relatifs et de mieux délimiter les grou­pes syntaxiques :

Phrase avec re­la­ti­ves : Les décisions qui ont des implications dans le domaine de la défense dont il est ques­tion au présent ar­ti­cle sont prises sans pré­ju­di­ce des politiques et des obligations qui sont visées au paragraphe 1, deuxième alinéa.

Même phra­se avec par­ti­ci­pe :
Les décisions ayant des implications dans le domaine de la défense dont il est ques­tion au présent ar­ti­cle sont prises sans pré­ju­di­ce des politiques et des obli­ga­tions visées au paragraphe 1, deuxième ali­néa. Tässä artiklassa tarkoitettujen puo­lus­tuk­sen alalla merkityksellisten pää­tös­ten tekeminen ei rajoita 1 kohdan toisessa ala­koh­das­sa tarkoitettujen politiikkojen ja vel­voit­tei­den so­vel­ta­mis­ta.

Com­me le par­ti­ci­pe est fondamentalement une for­me d’ad­jec­tif, il for­me avec le nom un grou­pe no­mi­nal plus facilement délimitable que le gn dé­ve­lop­pé par une re­la­ti­ve. L’uti­li­sa­tion du par­ti­ci­pe ayant montre que l’an­té­cé­dent de dont il est ques­tion est tout le grou­pe no­mi­nal Les dé­ci­sions ayant des implications dans le domaine de la défense, tandis qu’avec une re­la­ti­ve, l’an­té­cé­dent peut être équi­vo­que (tul­kin­nan­va­rainen) : décisions, implications, domaine ? Pour cette raison, le par­ti­ci­pe est fré­quem­ment employé dans les textes de loi (com­me en fin­nois). Ex­em­ples du Traité sur l’Union européenne :

Est citoyen de l’Union tou­te personne ayant la nationalité d’un État membre (art. 17). Unionin kansalainen on jokainen, jolla on jonkin jäsenval­tion kansalaisuus. Les so­cié­tés constituées en conformité de la législa­tion d’un État membre et ayant leur siège statutaire […] à l’intérieur de la Communauté sont assimilées aux per­sonnes physiques ressortissantes des États membres. (art. 48) Jäsenval­tion lain­säädännön mukaisesti perustetut yhtiöt, joiden sääntömääräinen kotipaikka – – on yhteisön alueella, rinnastetaan tämän luvun määräyksiä sovellettaessa luonnollisiin henkilöihin, jotka ovat jäsenval­tion kansalaisia. Les membres de la Cour des comp­tes sont choisis parmi des personnalités appartenant ou ayant appartenu dans leur pays respectif aux institutions de contrôle externe. Ti­lin­tar­kas­tus­tuo­mio­is­tui­men jäsenet valitaan hen­ki­löis­tä, jotka kotimaassaan kuuluvat tai ovat kuuluneet ul­ko­puo­li­siin tilin­tar­kas­tus­eli­miin.

La cons­truc­­tion com­me + par­ti­ci­pe

Le par­ti­ci­pe (présent ou passé) peut s’uti­li­ser après la con­jonc­tion com­me dans des cons­truc­tions qui n’ont pas d’équi­va­lent direct en fin­nois, et qui sont très ré­pan­dues en fran­çais. Le plus sou­vent, le par­ti­ci­pe in­tro­duit par com­me for­me une sorte de pro­po­si­tion par­ti­ci­pia­le qui est en fonc­tion d’at­tri­but du com­plé­ment du ver­be, sou­vent après des ver­bes com­me con­si­dé­rer, tenir pour, ou des ver­bes si­mi­lai­res :

D’après cette enquête, le fran­çais est con­si­dé­ré com­me étant en crise. L’Aca­dé­mie fran­çaise est une institu­tion qui dé­fi­nit sa fonc­tion com­me étant de veiller sur la langue fran­çaise. Le fin­nois est sou­vent pré­sen­té à tort com­me étant très dif­fi­ci­le à ap­pren­dre. La for­me ça est sou­vent catégorisée com­me appartenant au fran­çais parlé. Cinq associés sont dé­si­gnés par l’expert com­me faisant par­tie des 40 meilleurs avocats de moins de 40 ans. Quand peut-on con­si­dé­rer un en­re­gis­tre­ment com­me faisant par­tie du domaine public ? L’ordre de quitter le territoire doit être con­si­dé­ré com­me ayant été pris à la date à laquelle des ins­truc­tions ont été envoyées au bourgmestre. L’État doit donc être regardé com­me ayant obtenu satisfaction Les res­pon­sa­bles régionaux sont perçus com­me n’ay­ant pas assez d’autonomie de décision

Omission pos­si­ble de l’au­xi­liai­re

Si le par­ti­ci­pe est sim­ple­ment la for­me étant du ver­be être et que l’at­tri­but est un ad­jec­tif, le par­ti­ci­pe étant peut être omis, surtout après le ver­be con­si­dé­rer :

Le fran­çais est con­si­dé­ré com­me menacé dans cer­tai­nes anciennes régions fran­co­pho­nes. Le fin­nois est sou­vent pré­sen­té à tort com­me très difficile à ap­pren­dre.

En revanche, on ne pourrait pas faire la transforma­tion sui­vante :

Le fran­çais est con­si­dé­ré com­me étant en crise. → *Le fran­çais est con­si­dé­ré com­me en crise.

On ne peut pas supprimer étant car en crise est un grou­pe pré­po­si­tionnel, pas un ad­jec­tif. Si le par­ti­ci­pe d’être est à un temps com­po­sé ou à la for­me né­ga­ti­ve, il est obli­ga­toi­rement exprimé, de mê­me, évi­dem­ment, si le par­ti­ci­pe est un au­tre ver­be qu’être.

Valeur de pro­po­si­tion ad­ver­bia­le causale

La cons­truc­­tion com­me + par­ti­ci­pe s’uti­li­se aus­si com­me une sorte de pro­po­si­tion par­ti­ci­pia­le qui ne peut pas s’interpréter com­me un at­tri­but du com­plé­ment di­rect du ver­be, mais com­me une par­ti­ci­pia­le ad­ver­bia­le ex­pri­mant  la cause:

Notre société a été sélectionnée com­me faisant par­tie des gagnants du concours international. On a sou­vent vu critiquer ce mo­dè­le com­me n’ayant pas assez de fonc­tion­nalités. Cet homme politique de premier plan a été critiqué dans le mon­de de la presse com­me n’ayant pas assez de caractère pour tenir ses pro­mes­ses. Cette méthode a été abandonnée com­me n’étant plus assez efficace. Il dis­tri­bua tous ses livres et tout son mobilier, com­me ne pouvant plus lui être uti­les.

Le gérondif

Contrairement aux sub­or­don­nées par­ti­ci­pia­les, le gérondif est aus­si cou­rant dans le fran­çais parlé que dans le code écrit. On for­me le gérondif en ajoutant la pré­po­si­tion en devant le par­ti­ci­pe présent (gérondif présent) ou le par­ti­ci­pe passé for­me com­po­sée (gérondif passé).

La prin­ci­pa­le dif­fi­cul­té du point de vue de l’ap­pre­nant de fran­çais lan­gue étran­gè­re est de savoir dans quels cas il faut uti­li­ser en (donc, un gérondif) et dans quels cas non (donc, un par­ti­ci­pe ou une pro­po­si­tion par­ti­ci­pia­le).

Le gérondif est ha­bi­tu­el­le­ment pré­sen­té dans les gram­mai­res com­me une for­me ver­bale (parfois mê­me un mode ver­bal) net­te­ment distinct du par­ti­ci­pe. Mais les for­mes ver­ba­les du gérondif sont iden­ti­ques à celles du par­ti­ci­pe (marchant, étant etc.). Même si à l’origine (éty­mo­lo­gi­que­ment) ce sont deux for­mes dif­fé­ren­tes, du point de vue de l’ap­pre­nant de fran­çais lan­gue étran­gè­re, le gérondif est un em­ploi par­ti­cu­lier du par­ti­ci­pe avec la pré­po­si­­tion en, et la prin­ci­pa­le difficulté est justement de savoir dans quels cas il faut uti­li­ser en (donc, un gérondif) et dans quels cas non (donc, un par­ti­ci­pe).

Le gérondif dépend d’un ver­be

Le gérondif se rapporte tou­jours à un ver­be ; il n’a jamais de sujet exprimé, le su­jet est tou­jours celui du ver­be auquel il se rapporte. On ne peut pas for­mer de pro­po­si­tion subor­don­née par­ti­ci­pia­le avec un gérondif ayant com­me sujet un nom, con­trai­re­ment aux pro­po­si­tions par­ti­ci­pia­les. Mais le gé­rondif peut avoir des com­plé­ments de ver­be.

Le gérondif est fondamentalement assimilable à un ad­ver­be : on l’uti­li­se com­me un com­plé­ment de phra­se qui apporte diverses informations (temps, durée, ma­niè­re, cause, condition etc.). Il est aus­si mobile que le com­plé­ment de phra­se : il peut se placer en tête de phra­se, im­mé­dia­te­ment après le ver­be, ou en fin de phra­se.

Du point de vue d’un francophone, les dif­fé­ren­tes valeurs du gérondif ne posent pas de pro­blè­me. Pour les fin­no­pho­nes, en revanche, il soulève de nom­breuses dif­fi­cul­tés, car, selon sa valeur, il a des équi­va­lents dif­fé­rents en fin­nois, et c’est pour­quoi il est décrit ici en fonc­tion du sens.

Dif­fé­ren­ce entre les par­ti­ci­pia­les et le gérondif

Il n’est pas tou­jours très facile de com­pren­dre la dif­fé­ren­ce de sens entre une vé­ri­ta­ble cons­truc­­tion par­ti­ci­pia­le et un gérondif. D’ailleurs, les fran­co­pho­nes eux-mê­mes confondent parfois les deux cons­truc­tions (voir ci-des­sous). La dif­fé­ren­ce de sens prin­ci­pa­le entre la par­ti­ci­pia­le et le gérondif est que la par­ti­ci­pia­le apporte une informa­tion qui porte sur tou­te la phra­se ; le gérondif apporte une informa­tion qui porte plus di­rec­te­ment sur le ver­be. Très sou­vent, la concomitance (sa­man­ai­kaisuus) qu’ex­pri­me le gérondif est net­te­ment plus forte que dans le cas d’u­ne par­ti­ci­pia­le. Com­pa­rer :

Participiale : Se levant d’un bond, il sortit.
[1) il se leva d’un bond ; 2) il sortit.]

Gérondif : En se levant, il se prit les pieds dans le tapis.
[Les deux évènements se produisent quasi simultanément.]

Sou­vent, cette forte rela­tion tem­po­rel­le ou causale rendrait l’uti­li­sa­tion du gé­ron­dif absurde ou co­mi­que :

En se levant d’un bond, il sortit. Hän meni ulos pomppaamalla pystyyn. [On pourrait dire ceci d’un kangourou, évi­dem­ment.] Les marcheurs avançaient en souffrant du froid. Patikoijat etenivät palelemalla. [à com­pa­rer avec une phra­se bien cons­trui­te : Les marcheurs, souffrant du froid, avançaient péniblement. Kylmissään olevat patikoijat etenivät vaivalloisesti.] Il rentra tard, ayant eu une longue conversa­tion avec son ami d’enfance. [gérondif impos­si­ble, car Il rentra tard, *en ayant eu une longue conversa­tion avec son ami d’enfance signifierait qu’il a eu la conversa­tion avant et en mê­me temps qu’il est rentré].

Dans les exem­ples com­pa­ra­tifs sui­vants, on voit la nette valeur ad­ver­bia­le du gé­ron­dif :

Étant sou­vent absent, le professeur de maths avait acquis mauvaise réputa­tion chez les élèves. [Le par­ti­ci­pe ex­pri­me une cause simple, qui n’est pas pas forcément la seule pos­si­ble]

En étant sou­vent absent, le professeur de maths mettait sa carrière en danger. [gé­ron­dif : cause directe/conséquence im­mé­dia­te]

Achetant régulièrement des magazines d’information, il était très au cou­rant de la situa­tion internationale. [Participe : cause, ex­pli­ca­tion]

En achetant régulièrement des magazines d’information, il s’était constitué une riche documenta­tion sur le sujet [Le gérondif ex­pri­me le moyen.]

Une distinc­tion sou­vent malaisée

Les fran­co­pho­nes eux-mê­mes ont ten­dan­ce à confondre le par­ti­ci­pe présent et le gérondif. On a ainsi trouvé sur un site Internet de prénoms l’explica­tion sui­vante du nom Michel :

En gouvernant les bons anges de la milice céleste, l’archange Michel re­pré­sente les forces du bien dans la Bible.

Le gérondif initial En gouvernant est maladroit, car il suggère que le gou­ver­ne­ment des bons anges est le moyen par lequel l’archange re­pré­sente les forces du Bien, alors que c’en est en réalité la cause. Ou bien ce gérondif aurait une valeur tem­po­rel­le comique : Quand il commande les anges, l’archange Michel re­pré­sente les forces du bien… [et le reste du temps il re­pré­sente… le mal ou… rien]. En fait, il faut un par­ti­ci­pe à valeur causale :

Gouvernant les bons anges de la milice céleste, l’archange Michel re­pré­sente les for­ces du bien dans la Bible.

ce qui signifie : « com­me/parce qu’il gouverne les bons anges, l’archange re­pré­sente le bien ». Les in­cer­titudes et les er­reurs des fin­no­pho­nes (et d’au­tres ap­pre­nants de fran­çais lan­gue étran­gè­re) dans ce domaine s’expliquent donc aisément et elles sont fré­quentes. Exem­ples authentiques relevés dans des travaux d’étudiants :

(1) ? En n’étant pas travailleuse, elle a raté son examen. En fin­nois : ?Olemalla laiska hän epäonnistui tentissä.
(2) Nous dé­fi­nissons ici ces concepts de ma­niè­re superficielle rapide, *négligeant les dé­fi­nitions plus détaillées.

Dans la phra­se (1), il aurait fallu un par­ti­ci­pe (il fallait dire : N’étant pas tra­vail­leu­se, elle a raté son examen.). In­versement, dans la phra­se (2), il faut un gérondif, car l’ac­tion est fortement liée (tem­po­rel­lement) au ver­be : Nous dé­fi­nissons ces con­cepts de ma­niè­re superficielle en négligeant les dé­fi­nitions plus dé­tail­lées, au­tre­ment dit « quand nous dé­fi­nirons les concepts, nous négligerons les dé­fi­nitions plus dé­tail­lées ». En fin­nois, on dirait : ja jätämme pois / jättäen pois.

Emploi du gérondif

Valeur tem­po­rel­le

Au présent, le gérondif peut décrire une ac­tion qui se passe en mê­me temps que le ver­be au­quel il se rap­porte, au­tre­ment dit il précise la ma­niè­re dont l’action se produit ou se déroule. L’im­portant est la con­co­mi­tance (samanaikaisuus) des deux actions. Dans ce cas, l’équi­va­lent fin­nois du gérondif est géné­ra­le­ment le par­ti­ci­pe en ‑en et pourrait se paraphraser en fin­nois par samalla :

Les clients se sont précipités dans le magasin en cou­rant et en se bousculant. Asiakkaat ryntäsivät kauppaan juosten ja tönien toisiaan. L’é­tudiante révisait en écoutant de la musique. Opiskelija luki tenttiin musiikkia kuunnellen. Le client est sorti du bar en ti­tu­bant. Asiakas tuli baarista hoiperrellen. Il est sorti en claquant la porte. Hän lähti ulos ovea paukuttaen. Nous dé­fi­nissons ici ces concepts de ma­niè­re rapide, en négligeant les dé­fi­nitions plus détaillées.

On peut aus­si uti­li­ser la for­me né­ga­ti­ve du gérondif. Quand elle a cette valeur tem­po­rel­le, elle peut être synonyme de la construc­tion sans + infinitif (de mê­me que le gérondif passé, voir ci-dessous) :

J’ai essayé de convaincre mes parents en n’insistant pas trop, pour ne pas risquer un refus catégorique. Ils sont rentrés en ne rencontrant au­cun obstacle.

Le gérondif peut aus­si servir à dater l’action : à quel moment se produit l’action ? Dans ce cas-là, en fin­nois on uti­li­se les for­mes de par­ti­ci­pe en ‑essAAn (ou des sub­or­don­nées tem­po­rel­les) :

En sortant, il a claqué la porte Lähtiessään hän paukautti ovea En visitant Venise, j’ai rencontré mon voisin de palier. Venetsiaan tutustuessani tapasin sattumalta seinä­na­purini. J’ai pris froid l’au­tre jour en faisant du ski. Vilustuin viimeksi hiih­täes­säni. Ils ont eu un accident en rentrant de vacances. He joutuivat lii­ken­ne­on­net­to­muu­teen palatessaan lomalta.

Valeur du gérondif passé

Au passé, le gérondif indique le résultat d’une ac­tion passée. L’équi­va­lent fin­nois serait un pas­sii­vin par­ti­siip­pi (-tUAAn) ou une pro­po­si­tion sub­or­don­née :

Je pense qu’on sort de ce colloque en ayant appris beau­coup, en ayant ouvert cer­tains horizons qui nous étaient inconnus jusqu’à maintenant. Mielestäni kollokvion päädyttyä me osallistujat olemme oppineet paljon asioita ja avanneet tiettyjä näköaloja, jotka olivat tähän asti meille tuntemattomia. On est revenus par le mê­me chemin et on est rentrés à 7 h en n’ayant rencontré absolument per­son­ne ! L’objectif de ce livre est de permet­tre aux utilisateurs d’effectuer les tests statistiques simples, en en ayant compris les principes. (présenta­tion d’un livre sur le site d’un éditeur) Un nombre im­por­tant d’élèves doit être pré­pa­ré à poursuivre des études universitaires de biologie en ayant compris le caractère scientifique de cette discipline. [sur le site d’un lycée] Monet oppilaat pitää saada asennoitumaan biologian yliopisto-opintoihin siten, että he ovat käsittäneet tämän aineen tieteellisyyden. Les étudiants sont assurés de le [le pro­gram­me] com­plé­ter en ayant compris l’importance des principes fon­da­men­taux sous-jacents à la Loi canadienne sur la santé qui régissent les sys­tè­mes de santé québécois et canadien. [document sur le site de l’université de Mont­réal] L’objectif est que l’élève soit capable de restituer ce cheminement en en ayant compris l’économie gé­né­rale et maitrisé les calculs. Tavoitteena on, että oppilas kykenee toistamaan tämän prosessin ymmärrettyään sen kokonaisrakenteen ja suoriuduttuaan sen vaadittavista laskentatehtävistä.

Noter les deux mots en dans les exem­ples qui contiennent la séquence en en ayant compris : le premier en est la pré­po­si­­tion en servant à for­mer le gérondif, le deu­xiè­me en est le pro­nom IL com­plé­ment du nom (de celui-ci, de ce che­mi­nement).

Cause, moyen, condition

Quand le gérondif ex­pri­me la cause, le moyen ou la condition, l’équi­va­lent fin­nois du gérondif est le plus sou­vent l’in­fi­ni­tif en -ma qu cas adessiivi (sanomalla, ottamalla etc.) :

En achetant un bibelot dérisoire com­me celui-ci, tu favorises le trafic de l’ivoire ! En réservant à l’avance, tu es sûr d’obtenir en­co­re des places. Elle avait appris les ver­bes irréguliers grecs en les révisant sur une liste affichée à la porte du WC. En ne répondant pas, vous vous accusez. En n’allant pas régulièrement aux cours, tu risques d’être bientôt complètement largué ! En passant par ce rac­cour­ci, on a économisé une heure de marche. Vous pourrez obtenir les livres moins chers en en commandant dans cette librairie. Saatte kirjat halvemmalla tilaamalla ne tästä kirjakaupasta.

Noter les deux for­mes en dans le dernier exem­ple (en en commandant) : le premier en est la pré­po­si­­tion en servant à for­mer le gérondif, le deu­xiè­me en est le pro­nom IL com­plé­ment direct du ver­be en com­man­dant.

Le sens à donner au gérondif varie selon le sens de la phra­se ; des phra­ses qui se res­semblent ex­té­rieu­re­ment décrivent des processus dif­fé­rents (et se traduisent dif­fé­rem­ment en fin­nois) : 

En sortant, il a claqué la porte. Ulos lähtiessään hän paukautti ovea.
Il est sorti en claquant la porte. Hän meni ulos ovea paukuttaen.
Il a fermé la porte en la claquant. Hän sulki oven lyömällä sen kiinni.

Important !

Éviter la tournure agram­ma­ti­cale fré­quem­ment uti­li­sée par les fin­no­pho­nes qui con­sis­te à tra­duire l’in­fi­ni­tif en ‑ma par le grou­pe par + in­fi­ni­tif (voir com­mencer par/finir par). La for­me cor­rec­te con­sis­te à em­plo­yer un gérondif :

Nous avons analysé la longueur des textes *par compter les occurrences. =
Nous avons analysé la longueur des textes en comptant les occurrences.

Tout + gérondif

On trouve assez fré­quem­ment le gérondif pré­cé­dé de tout. Il cor­res­pond à une sub­or­don­née adverbiale d’op­po­si­tion in­tro­duite par tandis que ou alors que, et, com­me ces deux con­jonc­tions, il peut avoir deux valeurs :

a. Il ex­pri­me la simultanéité, au­tre­ment dit il décrit une ac­tion qui se produit en mê­me temps que celle exprimée par le ver­be conjugué auquel il se rapporte. Dans ce cas, le gérondif cor­res­pond au fin­nois ja samalla :

Tu ne peux pas conduire tout en lisant des textos sur ton portable ! Elle tricotait tout en regardant la télé. Tout en marchant, j’entendis des volets claquer au vent. Si vous êtes bon musicien, alors vous êtes facilement capable de jouer plu­sieurs voix en mê­me temps tout en chantant. Les enfants qui auront joué avec des robots tout en ayant compris com­ment ils fonc­tion­naient seront bien mieux armés que bien des adultes pour appréhender la technique.

b. Il ex­pri­me une op­po­si­tion. Dans ce cas-là, il équivaut en fin­nois à mutta sa­malla ou vaikka :

Le ministre s’est déclaré satisfait des progrès que cette collabora­tion a permis de réaliser à ce jour tout en reconnaissant que d’im­por­tants défis restaient à relever. Pendant ce temps, Kask tentait de suivre la conversa­tion tout en ayant compris que Cat avait la situa­tion en main. Il peut y avoir des raisons expliquant pour­quoi l’appelant a été rejeté à la présélec­tion pour ce concours tout en ayant été accepté à des concours passés pour des postes similaires de niveaux iden­ti­ques et supérieurs. Voi olla syitä, miksi kantelija hylättiin pääsykokeen esivalinnoissa, vaikka hänet oli hyväksytty vastaavaan tai ylempään virkaan johtaviin kokeisiin. Un ressortissant fran­çais peut percevoir ses allocations de chômage à l’étranger tout en étant revenu sur le territoire fran­çais pour y retrouver du tra­vail.

Com­mencer par / finir par + ver­be

Com­me il est expliqué ci-des­sus à propos de l’em­ploi du gérondif, quand celui-ci ex­pri­me la cause, le moyen ou la condition, l’équi­va­lent fin­nois du gérondif est le plus sou­vent l’in­fi­ni­tif en ‑ma au cas adessiivi (en disant sanomalla, en prenant ot­ta­mal­la etc.). L’er­reur fré­quem­ment constatée chez les fin­no­pho­nes consiste à traduire lit­té­ra­lement cet in­fi­ni­tif fin­nois par un in­finitif fran­çais pré­cé­dé de la pré­po­si­­tion par :

Nous avons analysé la longueur des textes *par compter le nombre de mots avec un traitement de texte. On peut résumer le pro­blè­me *par dire que c’est une ques­tion d’in­terlangue. Nous continuerons l’analyse *par classer les pro­noms en plu­sieurs ca­té­go­ries.

Ces cons­truc­­tions sont agram­ma­ti­cales en fran­çais. Les for­mes en ‑malla se tra­dui­sent par le gé­rondif en …ant :

Nous avons analysé la longueur des textes en comptant le nombre de mots avec un traitement de texte. On peut résumer le pro­blè­me en disant que c’est une ques­tion d’interlangue. Nous continuerons l’analyse en classant les pro­noms en plu­sieurs ca­té­go­ries.

Il y a en fran­çais deux ver­bes qui peu­vent se construire avec par + in­fi­ni­tif : com­mencer par et finir par. Cepen­dant, uti­li­sés avec la pré­po­si­­tion par, ils n’ont pas exac­te­ment le mê­me sens que la cons­truc­­tion avec gérondif et sont plutôt des équi­va­lents d’ad­ver­bes com­me au début et à la fin, en fin­nois ensiksi, alkajaisiksi et lopuksi :

Il a com­mencé par protester, mais il a fini par accepter. = D’abord il a protesté, mais à la fin il a accepté.

Com­mencer par

On peut formuler les possibilités d’em­ploi de com­mencer cor­res­pon­dant à aloittaa + adessiivi de la façon sui­vante :

(a) com­mencer gn par gn
(b) com­mencer gn en gérondif
(c) com­mencer par infinitif­

Ainsi on peut opposer ces trois for­mes :

(a) Nous com­mencerons cette présenta­tion par un résumé de la théorie actuelle. [par + gn]
b) Nous com­mencerons cette présenta­tion en résumant la théorie actuelle. [gérondif]
(c) Nous com­mencerons par résumer la théorie actuelle.

La phra­se (c) n’a pas la mê­me structure que les au­tres, car le ver­be com­mencer par + in­fi­ni­tif ne peut pas recevoir de CVD. Il est employé absolument, avec un com­plé­ment implicite sous-entendu (la réunion, la conférence, le débat etc.). La phra­se

Nous com­mencerons cette présenta­tion *par résumer la théorie actuelle.

est aus­si agram­ma­ti­cale que les exem­ples agrammaticaux mentionnés plus haut. Si on veut uti­li­ser com­men­cer par + in­fi­ni­tif, il faut donc veiller à ce que le ver­be com­mencer n’ait pas de CVD, et uti­li­ser l’ex­pres­sion « seule » :

(b’) Nous com­mencerons en résumant la théorie actuelle.
Aloitamme kartoittamalla nykyteoriaa.

(c)  Nous com­mencerons par résumer la théorie actuelle.
Ensiksi/Ensitöiksemme kartoitamme nykyteoriaa.

Finir par

Il en va de mê­me avec finir par + in­fi­ni­tif, qui ne peut pas recevoir de CVD. De plus, dans ce cas, la dif­fé­ren­ce de sens entre par ex­em­ple finir en disant et finir par dire est en­co­re plus mar­quée que dans le cas de com­mencer par, car finir par faire qch signifie « suostua vihdoinkin tekemään jk, taipua lopulta tekemään jk » :

(d) Il a fini son exposé en reconnaissant que les résultats étaient très décevants.
Hän päätti esityksensä toteamalla, että tulokset ovat kova pettymys.

(e) Il a fini par reconnaitre que les résultats étaient très décevants.
Lopulta hän suostui myöntämään, että tulokset ovat kova pettymys.

De plus, la phra­se (d) est correcte, mais on uti­li­serait dans ce cas plus fré­quem­ment le ver­be terminer :

(d’) Il a terminé son exposé en reconnaissant que les résultats étaient très dé­ce­vants.

Résumé

Si on veut uti­li­ser com­mencer ou finir com­me moyens d’in­tro­duire ou de conclure un dé­ve­lop­pe­ment (équi­va­lents à d’abord et enfin), le plus sûr est d’uti­li­ser un gérondif ou une au­tre tournure et d’uti­li­ser plutôt terminer à la place de finir :

Aluksi selvitämme… Nous com­mencerons en analysant… / Pour com­mencer, nous analyserons… / Nous com­mencerons cette analyse en présentant…

Lopuksi selvitämme… Nous terminerons en analysant… / Pour finir/Pour terminer, nous analyserons… / Nous terminerons cette analyse en présentant…

ISBN 978-951-39-8092-4 © Jyväskylän yliopisto 2020-2022
Page 65. Participiales et gérondif. Dernière mise à jour : 10.6.2022
Mises à jour après le 15.8.2022